Communication pour les personnes en situation de précarité.
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Questions / Réponses Une campagne de vaccination en milieu scolaire à Mayotte
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Témoignage de l’association Mlezi Maore Nassima MAHAMOUD MAOULIDA, Coordinatrice des Groupes de médiation sanitaire et Salha ES-SASSI, Directrice du Pôle insertion et vie sociale.
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Entretien avec Dr Maxime Jean, médecin infectiologue, chef au Département de la sécurité et des urgences sanitaires et Mathieu Epinoux, Coordinateur de la campagne rattrapage vaccinal au Département de la sécurité et des urgences sanitaires, ARS Mayotte.
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Pourquoi l’ARS Mayotte a-t-elle lancé une campagne de rattrapage vaccinal en milieu scolaire en 2023 ?
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Dr Maxime Jean - Deux éléments ont déclenché l’opération à Mayotte : tout d’abord l’augmentation de cas de diphtérie et de tétanos parmi les enfants ces dernières années, associée à des taux très faibles de couverture vaccinale des enfants. Pour améliorer la couverture vaccinale rapidement, le milieu scolaire a semblé le plus adapté car il permet de voir un plus grand nombre d’enfants dans un lieu privilégié. De plus, il n’y a pas de transports en commun à Mayotte, les déplacements sont donc compliqués.
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Quels acteurs ont été impliqués dans cette campagne vaccinale ?
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Dr Maxime Jean -De nombreux partenaires ont été impliqués, chacun dans son domaine d’expertise : le rectorat et l’association des maires de Mayotte, la réserve sanitaire de Santé publique France, l’association Mlezi Maoré (médiateurs sanitaires), des acteurs de soins locaux comme le centre hospitalier de Mayotte, mais aussi les grossistes répartiteurs et les pharmacies de ville (commande, stockage et mise à disposition des vaccins), ainsi que la caisse de sécurité sociale de Mayotte.
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Quelle organisation a été mise en place ?
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Mathieu Epinoux - Après une phase test de 15 jours fin 2022, l’opération a débuté le premier trimestre 2023 dans 22 collèges. En amont de l’opération, l’information aux familles a été un élément clé et a été assurée par les médiateurs de l’association Mlezi Maoré et l’infirmière chargée de mission du rectorat. L’ARS avait préparé un « kit directeurs d’établissement » avec des fiches d’information, des modèles d’autorisation parentale, et un guide d’organisation de l’opération (demande de réservation de salles, matériel nécessaire, plan d’une salle de vaccination). Le rectorat s’est chargé de la diffusion de ces éléments aux collèges. Le jour de la vaccination, les enfants avaient une seule consultation. Ils rencontraient les médiateurs sanitaires pour l’inscription, puis l’équipe médicale de la réserve sanitaire pour vérifier les besoins de vaccins à partir du carnet de santé. Au total, une équipe pouvait voir une centaine d’enfants par jour. Enfin point important concernant la logistique : le choix a été fait d’associer les pharmacies de villes. Au total 2 grossistes répartiteurs et une vingtaine d’officines ont participé à l’opération avec signature de conventions pour mettre à disposition les vaccins au plus près des collèges.
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Quels sont les éléments essentiels pour la réussite d’une vaccination en milieu scolaire ?
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Mathieu Epinoux - Le bilan est positif puisque plus d’1 collégien sur 2 a été vu en consultation (16 000 élèves de 22 collèges en 7 semaines). Le premier enjeu est la communication en amont avec les familles : informer les parents et les élèves pour avoir une confiance et une adhésion à la vaccination. Le deuxième enjeu est l’implication du chef d’établissement et des professeurs principaux pour rappeler aux élèves l’opération et avoir les autorisations parentales et le carnet de santé le jour J. Enfin la coordination des différents acteurs est essentielle : l’ARS a assuré le pilotage des médiateurs sanitaires de l’association Mlezi Maore, la réserve sanitaire, les grossistes et les pharmacies.
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Quelle suite est prévue pour cette opération ?
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Dr Maxime Jean - En septembre 2023 il est prévu d’aller dans les écoles primaires pour effectuer les rappels nécessaires à l’âge de 6 ans. En parallèle des équipes vont retourner dans les collèges pour vacciner les nouveaux élèves de 6e et faire les rappels nécessaires pour les autres élèves. Contact : Mathieu Epinoux, Courriel : mathieu.epinoux@ars.sante.fr
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*Cette newsletter prend en compte les nouvelles connaissances, dans un contexte évolutif. Elle vise à faciliter les échanges avec les personnes en situation de précarité : personnes sans-abri, migrantes, gens du voyage, travailleuses/travailleurs du sexe, etc. Elle est élaborée collectivement par des professionnels intervenant auprès des personnes concernées : Maïwenn Henriquet (Médecins du Monde), Nicolas Vignier (Centre hospitalier de Cayenne), Anne Dutrey Kaiser, Manon Chalindar (Corhesan), Karima Djelat (Santé et environnement pour tous), Cyril Farnarier (Assab), Meryem Safwate (Migrations santé France), Sarah Robert (Centre municipal de santé Saint-Denis), Sohela Moussaoui (Centre de santé Pierre Rouquès Villejuif), Sébastien Boivin (RAGV), Lauriane Hantz, Romain Lafile et Bérénice Harivel (Soliha Territoire en Normandie), Virginie Masse (CeGIDD Centre municipal de santé Nanterre), Barbara Bertini (ARS Ile-de-France), Gwenaëlle Morvan et Jennifer Navarro (ARCAT, GROUPE SOS Solidarités), Nassima Mahamoud Maoulida (Mlezi Maore), Nassim Guy, Julie Durand (ARS Mayotte), Marie Ahouanto-Chaspoul (Bichat Claude Bernard), Nathalie Delon (Solidarité Pyrénées) et l'équipe MobCo de Santé publique France.
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