Une campagne nationale inédite et des premiers résultats positifs de l'obligation vaccinale
Une première en France : la campagne des pouvoirs publics sur la vaccination
Dans la continuité des actions en faveur des vaccinations, Santé publique France et le Ministère des Solidarités et de la Santé lancent pour la première fois en France une grande campagne de promotion de la vaccination. Sur un ton positif et mobilisateur, le thème " La meilleure protection c'est la vaccination " rappelle qu'il s'agit du moyen de prévention le plus efficace et le plus sûr contre de nombreuses maladies infectieuses potentiellement graves telles que les méningites à méningocoque, la rougeole, la coqueluche et le tétanos. La campagne a pour objectifs de réaffirmer les bénéfices de la vaccination en vue de renforcer la confiance. Elle s'adresse à toute la population, en particulier aux parents de jeunes enfants. Elle s'appuie sur les professionnels de santé, sera diffusée à la télévision du 21 avril au 11 mai et visible sur le web, les réseaux sociaux et dans la presse.
La meilleure protection c'est la vaccination
Un peu plus d'un an après l'élargissement des vaccinations obligatoires, Santé publique France publie les données de couverture vaccinale et d'adhésion des parents et des professionnels de santé à la vaccination. Ces premiers résultats encourageants sont à retrouver dans un bulletin de Santé publique et ses déclinaisons régionales.
Bulletin de santé publique national vaccination
Santé publique France a comparé les couvertures vaccinales à 7 mois des nourrissons nés entre janvier et mai 2018, avec celles des nourrissons nés entre janvier et mai 2017, pour les vaccinations contre la coqueluche, l'haemophilus influenzae de type b, l'hépatite B, le pneumocoque et le méningocoque C. La couverture vaccinale contre ces maladies infectieuses a connu une nette amélioration avec :
- +36,4 points de couverture vaccinale de la 1ère dose du vaccin contre le méningocoque C. Elle est passée de 39,3% en 2017 à 75,7% en 2018. Cette amélioration a vraisemblablement contribué à la diminution de l'incidence des infections invasives dues à ce germe chez les nourrissons âgés de moins de un an.
- +5,5 points pour l'utilisation du vaccin hexavalent (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, hépatite B et infections à haemophilus influenzae de type b). Le pourcentage d'utilisation est passé de 93,1% en 2017 à 98,6% en 2018.
- +1,4 point de couverture vaccinale de la 1ère dose du vaccin contre le pneumocoque. Elle est passée de 98,0% en 2017 à 99,4% en 2018.
Les couvertures vaccinales s'améliorent également chez les enfants non soumis à l'obligation
Celle de la 1ère dose du vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) chez les enfants ayant eu 12 mois en 2018 est de 87,2%, alors qu'elle était de 85,0% chez ceux ayant eu 12 mois en 2017 (+2,2 points). Celle de la première dose du vaccin HPV (recommandé) chez les jeunes filles de 15 ans nées en 2003 est de 29,4%, alors qu'elle était de 26,2% chez les jeunes filles nées l'année précédente (+3,2 points).
L'obligation vaccinale est majoritairement bien acceptée par les parents d'enfants nés en 2017 et en 2018, puisque deux tiers d'entre eux (67%) déclarent y être favorables.
L'adhésion des professionnels de santé à la vaccination et aux nouvelles vaccinations obligatoires est élevée
Selon des enquêtes menées aux mois de février et mars 2019 auprès de 758 médecins généralistes et 615 pédiatres1, la proportion de ces professionnels favorables à la vaccination en général atteint 99 %. L'élargissement des obligations vaccinales est une mesure perçue de manière positive par 75 % des médecins généralistes et 96 % des pédiatres. Ces derniers ont par ailleurs déclarés que cette mesure avait facilité leur relation avec les parents (77%) et avait diminué la réticence des parents vis-à-vis de la vaccination (69%).
Les parents reconnaissent l'importance des vaccinations
Un peu plus d'un an après la mise en œuvre de l'obligation vaccinale, les perceptions et opinions des jeunes parents sur la vaccination et ses bénéfices progressent positivement, selon une enquête réalisée par Santé publique France. L'importance de la vaccination pour la santé des enfants (91%) et pour la protection de la collectivité (87%) progresse dans l'opinion des parents (+5 points par rapport à juin 2018). Dans le contexte des obligations vaccinales, les trois quarts des parents adhèrent à l'idée que celles-ci vont permettre de réduire les épidémies (77%). L'obligation vaccinale est majoritairement bien acceptée par les parents d'enfants nés en 2017 et en 2018, puisque deux tiers d'entre eux (67%) déclarent y être favorables.
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