Nutrition et activité physique : notre action
Les consommations alimentaires, l’activité physique et la sédentarité, ainsi que les marqueurs de l’état nutritionnel sont des facteurs de risque ou de protection de nombreuses maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, certains cancers, l’obésité, l’ostéoporose ou le diabète de type 2. Pour diminuer les risques liés aux problématiques nutritionnelles, la mise en place d’une politique dédiée est apparue comme une priorité de santé publique. L’amélioration de l’état nutritionnel et l’augmentation du niveau d’activité physique de la population sont devenues des enjeux majeurs pour les politiques de santé publique menées en France.
Pour Santé publique France, il s’agit d’améliorer l’état de santé du plus grand nombre en agissant sur les différentes composantes de la nutrition, à savoir les consommations alimentaires, l’état nutritionnel et le niveau d’activité physique et de sédentarité. Pour ce faire, l’action de Santé publique France s’appuie sur un programme spécifique, le programme Nutrition, qui s’organise autour d’un volet surveillance et d’un volet prévention-promotion de la santé.
Le programme de surveillance nutritionnelle
Le programme de surveillance nutritionnelle est réalisé au sein de l’Équipe de surveillance et d’épidémiologie nutritionnelle (Esen). L’Esen est une équipe mixte de Santé publique France et de l’Université Paris 13 de par sa collaboration avec l’EREN (Équipe de Recherche en Épidémiologie Nutritionnelle, Inserm 1153/Inra 1125/Cnam/Université de Paris – Paris 13). Elle a pour mission de fournir de façon régulière des informations sur la situation nutritionnelle de la population vivant en France (surveillance des consommations alimentaires, de l’état nutritionnel et des niveaux d’activité physique et de sédentarité de la population).
Plus spécifiquement, ses activités permettent de :
- Décrire les facteurs nutritionnels de risque ou de protection dans la population ;
- Suivre l’évolution de ces facteurs nutritionnels ;
- Identifier l’émergence de facteurs nutritionnels déterminants en termes de santé publique ;
- Préciser leurs relations avec la morbidité et la mortalité ;
- Évaluer l’impact des actions de prévention sur ces facteurs nutritionnels, en particulier dans le cadre du Programme national nutrition santé (PNNS) et désormais de la politique nationale nutrition santé.
La surveillance nutritionnelle repose principalement sur la conduite d’études transversales répétées en population générale ou dans des populations spécifiques (définies selon leurs risques nutritionnels, les territoires…). Le renouvellement de ces enquêtes de façon régulière et selon des protocoles identiques est essentiel pour analyser les évolutions de la situation nutritionnelle en France.
Santé publique France mène ses activités de surveillance nutritionnelle en lien direct avec, d’une part, les décideurs et acteurs de la santé publique (Direction générale de la santé, instances du PNNS, Haut conseil en santé publique…) et, d’autre part, avec les autres organismes pouvant fournir des informations participant à la surveillance nutritionnelle (Anses, Drees…). Les informations produites servent à la définition et à l’orientation des actions de prévention et de promotion de la santé du programme Nutrition de Santé publique France et sont également insérées dans des projets internationaux permettant de produire des synthèses comparatives sur les situations observées dans différents pays.
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Des actions pour promouvoir une alimentation et une activité physique favorables à la sante
La promotion d'une alimentation et d'une activité physique favorables à la santé et la lutte contre la sédentarité font partie des missions de Santé publique France. Ses actions sur ces thématiques ont appuyé, dès sa mise en œuvre en 2001, le Programme national nutrition santé (PNNS). Elles sont complémentaires et basées sur la promotion de la santé autant que sur la prévention des pathologies, sans focalisation sur une seule pathologie ou un facteur de risque. Elles visent ainsi à contribuer à l'émergence d'un environnement favorisant l'adoption ou le maintien d’un style de vie actif, moins sédentaire et d’une alimentation saine ; à améliorer les connaissances et les compétences des publics ; à soutenir les pratiques des professionnels de secteurs très variés (santé, social, éducation). La prise en compte de la problématique des inégalités de santé dans le champ de l’alimentation fait l’objet d’une attention particulière.