De multiples maladies vasculaires
Les maladies cardiovasculaires et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) recouvrent un ensemble diversifié de maladies fréquentes et graves avec en premier lieu, les infarctus du myocarde, les accidents vasculaires cérébraux, l’insuffisance cardiaque, les maladies vasculaires périphériques, les maladies hypertensives…
Hormis l’hérédité, le sexe et l’âge, ces maladies ont toutes en commun un certain nombre de facteurs de risque individuels dont la plupart sont modifiables :
- Le tabagisme
- L'hypertension artérielle
- Le diabète
- L’hypercholestérolémie
- Une mauvaise alimentation
- L’obésité
- La sédentarité
Des facteurs environnementaux, comme la pollution atmosphérique, ont également été identifiés comme facteurs de risque de maladies cardiovasculaires.
Les maladies cardiovasculaires et les AVC ont longtemps été la principale cause de décès en France, comme dans de nombreux pays. Depuis quelques années, elles se situent en France au deuxième rang des causes de mortalité, après les tumeurs, du fait d’une diminution continue du nombre de décès cardio-vasculaires en lien avec l’amélioration de la prévention et de la prise en charge thérapeutique. Néanmoins, chez la femme, ces maladies restent la première cause de mortalité.
Un dispositif de surveillance globale des maladies vasculaires
Le programme des maladies cardio-neuro-vasculaires de Santé publique France a pour objectif de produire des indicateurs de surveillance des pathologies cardiovasculaires et des AVC (incidence, taux de patients hospitalisés, mortalité, mortalité prématurée, survie), et de décrire leurs évolutions dans l’espace et dans le temps.
Ces indicateurs sont également étudiés à un niveau infranational et déclinés en fonction d’indices d’inégalités sociales.
Pour produire ces indicateurs, le programme s’appuie sur les données :
- Du système national des données de santé (SNDS) qui regroupe :
- Les données d’hospitalisation du Programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI) de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (Atih)
- Les données de consommations de soins du Système national d’information inter-régimes de l’Assurance maladie (Sniiram) de la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam) et de son échantillon généraliste des bénéficiaires (EGB ; échantillon au 1/97e du Sniiram)
- Les données des causes médicales de décès du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc) de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm)
- Des registres des cardiopathies ischémiques et des registres des accidents vasculaires cérébraux
- Des enquêtes en population générale avec examen de santé (ENNS, Esteban) ou sans (enquêtes handicap-santé de la Drees).
Ce dispositif de surveillance s’appuie sur de nombreux partenaires :
- La Caisse Nationale de l’Assurance Maladie (Cnam)
- L’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH)
- L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et notamment le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (Cépidc)
- La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), via entre autres la participation à la rédaction du rapport annuel sur l’Etat de santé de la population en France
- La Haute autorité de santé (HAS), apportant les recommandations de prise en charge de diverses pathologies cardio-vasculaires
- Les sociétés savantes (Société française de cardiologie, société française d’hypertension artérielle, la société française neurovasculaire…)
- La Fédération française de cardiologie
- L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT)
- L’Agence Nationale de Sécurité du Médicaments et des produits de santé (ANSM).
Santé publique France surveille également les liens entre pollution atmosphérique et santé dont les maladies cardiovasculaires.
Une prévention des facteurs de risques de maladies vasculaires
Santé publique France met à disposition du grand public plusieurs sites rappelant les règles hygièno-diététiques à suivre pour prévenir les maladies vasculaires. Ces sites font la promotion d’une alimentation variée et équilibrée, la pratique d’une activité physique et la réduction de la sédentarité ainsi que des conseils pour arrêter de fumer et diminuer la diminution de la consommation d’alcool.