Le Psas de Santé publique France a été pionnier dans le domaine de la surveillance des effets à court-terme de la pollution de l’air et a participé aux développements internationaux du sujet.
Les études dites multicentriques (incluant plusieurs villes ou agglomérations) sont la base de la surveillance des effets à court-terme de la pollution atmosphérique. Robustes et fondées sur plusieurs années de données, elles reposent sur des méthodes statistiques permettant d’établir des liens au jour le jour entre pollution et indicateurs sanitaires. Dans ces études de nombreux facteurs (température, épidémies saisonnières, etc.) sont pris en compte pour n'attribuer à la pollution que ce qui lui est dû.
Aujourd’hui, les 20 agglomérations françaises participant au programme - dont deux en outremer - permettent de prendre en compte la diversité de la pollution de l’air en France. Entre 2007 et 2010, si aucune de ces agglomérations ne dépassait la valeur règlementaire européenne (40 μgm-3 en moyenne annuelle de PM10), seule Dijon respectait la valeur guide de l’Organisation mondiale de la santé (20 μgm-3).
Les études menées depuis 1997 ont pour la plupart conclu à une augmentation :
- d’une part, de la mortalité et des hospitalisations pour causes cardiovasculaires, attribuables aux particules fines (PM10 et PM2.5) ;
- et, d’autre part, de la mortalité et des hospitalisations pour causes respiratoires, attribuable à l’ozone (O3) en été.
Des résultats récents montrent qu’une augmentation de 10 µg/m3 des niveaux de PM10 du jour et des cinq jours précédents se traduit par une augmentation de 0,5% de la mortalité non accidentelle. Cette augmentation est plus élevée chez les 75 ans et plus (+1,04%). Les effets sur la mortalité sont plus importants en été.