La réduction d'incidence des infections du site opératoire (ISO) est l'un des objectifs du programme national de lutte contre les infections nosocomiales (IN). Depuis 1999, les surveillances interrégionales des ISO sont coordonnées par le Réseau d'alerte, d'investigation et de surveillance des infections nosocomiales (Raisin). Chaque année, les services de chirurgie volontaires recueillent des informations parmi une liste de spécialités " prioritaires " concernant le patient ou l'intervention dont les composants de l'index de risque NNIS. Tous les patients inclus doivent être suivis jusqu'au trentième jour postopératoire. Les ISO sont définies selon les critères standards usuels. En 2013, la participation à la surveillance des interventions prioritaires a diminué : 928 services de chirurgie (106 220 interventions). Cependant, le nombre moyen d'interventions surveillées par service a sensiblement augmenté. La répartition des spécialités était : chirurgie viscérale (295 services ; 30,1 %), gynécologie-obstétrique (285 services ; 23,4 %), chirurgie vasculaire (116 services ; 6,9 %), urologie (118 services ; 5,6 %), orthopédie (276 services ; 24,3 %), traumatologie (108 services ; 6,2 %), neurochirurgie (63 services ; 3,5 %). L'incidence variait de 0,53 % pour la chirurgie vasculaire à 2,82 % pour l'urologie (dont 3,96 % pour les prostatectomies). Comme évoqué les années précédentes, le ralentissement de la baisse de l'incidence est confirmé mais on note, en 2013, une augmentation pour la chirurgie mammaire, les hernies de paroi abdominale, les prothèses de hanche (totale et partielle). Ces augmentations ne sont pas toujours confirmées par les analyses multivariées excluant des services " outliers ". Il serait intéressant, par la suite, d'évaluer d'autres facteurs de risque pouvant expliquer les variations d'incidence des ISO.
Auteur : Perennec M, Aupee M, Réseau d'alerte d'investigation et de surveillance des infections nosocomiales (RAISIN)
Année de publication
: 2015
Pages : 116 p.