Mis à jour le 4 avril 2023

L'info accessible à tous

La prévention en santé accessible à tous les publics

Dans cet article

Est-ce que le cannabis est plus dangereux que la cigarette ? Est-ce qu’il aide à dormir ? quel effet sur la mémoire ? qu’est-ce qu’un bad trip ?

Le cannabis est très consommé en France, bien qu’il soit interdit. La campagne « Histoires de joints » de Santé publique France propose 12 courtes vidéos, experts et témoignages, pour parler des effets et des risques de ce produit. Ces films sont tous traduits en Langue des signes française. 

Paroles d’experts et témoignages

Laurent Karila, psychiatre et addictologue (AP-HP) et Jean-Michel Delile, psychiatre, répondent à vos questions.

Histoires de joints 1/3

Titre : Histoires de joints : Basket 0 - Cannabis 1

Je fais du basket depuis mes 16 ans avec ma bande de potes mais depuis quelques années, je galère en vrai. Je crois que j'ai grave perdu de ma forme physique. Bon après, j'approche de la trentaine…mais je ne pense pas que ce soit le seul facteur. En gros, je fume des joints depuis 14 ans. Et tu sais, quand tu es jeune, tu ne ressens pas trop les effets. Tu arrives facilement à combiner les deux, tu es là en mode : "Non, mais vas-y, j'ai grave un bon cardio moi, t'inquiètes. Je fume depuis archi longtemps, ça va. Ça ne m'a jamais rien fait." Mais là, ça fait genre depuis plusieurs mois. Je me sens grave essoufflée pour rien ! Je monte 2 étages, c'est fini, je suis au sol ! Alors que bon...je tenais facilement des 48 minutes sur le terrain avant. Et du coup maintenant, pendant les matchs, ça commence un petit peu à se cramer. Je tousse de plus en plus. Ça ne le fait pas trop devant mes potes. Je ne suis pas à l'aise avec le fait qu'elles me voient beaucoup moins déterminée qu'avant. Et en plus de tousser comme une ouf, il y a un truc un peu badant, c'est que je commence à avoir du mal à respirer. Ça me prend souvent après avoir fumé le soir. Et en plus de ça, j'ai comme des palpitations au cœur : boum, boum, boum, boum. C'est flippant ! Ça peut durer quelques minutes, comme plusieurs heures. Donc finalement, en ce moment, bah...je squatte plus le banc que le terrain. Ça me saoule. Ça me saoule parce que j'ai arrêté la clope depuis 3 ans. Je comprends qu'il va falloir que j'arrête le joint. Mais bon...quand ça fait 14 ans que tu fumes, c'est archi dur de tout couper.

Laurent Karila, psychiatre addictologue à l'AP-HP
Laurent Karila, psychiatre addictologue à l'AP-HP

Titre : L’avis de l’expert : Cannabis et poumons

Interview de Laurent Karila, psychiatre addictologue à l'AP-HP 

Salut, je suis Laurent Karila, je suis psychiatre et addictologue, et je vais répondre à toutes vos questions sur le cannabis. Fumer un joint, c’est moins dangereux que fumer une cigarette ?

La fumée de cannabis comporte plus de substances toxiques que la fumée de cigarette elle-même. On retrouve 6 fois plus de goudron, 6 fois plus de monoxyde de carbone, 2 fois plus de substances cancérigènes. C'est pourquoi, la consommation d'un joint va entraîner davantage de lésions respiratoires que la cigarette. On va retrouver des symptômes comme la toux, comme l'irritation de la gorge, comme une voix enrouée, comme une envie de cracher et beaucoup plus de bronchites. L'impact des produits toxiques peut être décuplé par la manière de fumer, de tirer sur le joint, d'inspirer profondément, ou de garder la fumée dans ses poumons un certain temps. L'usage de bong ou de narguilé n'est pas moins dangereux pour les mêmes raisons.

Titre : Histoires de joints : une année en fumée

Ma première année d'études, on ne peut pas dire que ça a été la plus sérieuse. Quand je suis rentré en fac de Droit, très vite, j'ai eu une petite bande de potes avec qui tous les soirs on se posait après la fac pour boire des coups, discuter et fumer des pets. C'était notre petit rituel. Mais à côté de ça, bah, il fallait assumer les cours et ça ah…c'était galère. Dans les 2 premiers mois, j'étais grave assidu. Et puis après, je venais à la fac juste pour voir mes frérots. Vu que j'avais pris l'habitude de fumer parfois 4 à 5 fois par jour, suivre un cours, c'était devenu un exercice un peu compliqué. Bon, je suis quelqu'un qui arrive à bien me focus d'habitude mais là, je n'arrivais pas à me concentrer plus de cinq minutes ! Et quand tu pars dans tes pensées en Droit Constit...pff... laisse tomber, tu comprends que dalle. Du coup, en général, je demandais à Mel, une pote, de me filer ses cours. Et puis après, je les révisais chez moi avec un petit pet. En vrai, j'avais beau apprendre mes fiches par cœur, le lendemain, au moment des partiels, j'avais des trous de mémoire de ouf. Bon après, ça arrive mais parfois je n'arrivais même plus à me souvenir du nom du prof ! Ah, c'est chaud. Je sais... Bref, j'ai retapé mon année alors qu’en vrai, le Droit, ça m'intéresse et que j'ai toujours voulu faire ça. Ah, je ne sais pas. J'étais un peu embarqué dans ce délire-là...Depuis, j'ai décidé de calmer un peu le bail parce que bon...je trouve ça un peu con de foirer ses études à cause de ça.

Laurent Karila, psychiatre addictologue à l'AP-HP
Laurent Karila, psychiatre addictologue à l'AP-HP

Titre : L'avis de l'expert : Cannabis et concentration

Interview de Laurent Karila, psychiatre addictologue à l'AP-HP 

Salut, je suis Laurent Karila, psychiatre et addictologue. Je vais répondre à toutes vos questions sur le cannabis. Quels sont les effets du cannabis sur le cerveau ?

La consommation de cannabis peut entraîner des perturbations cognitives : la mémoire à court terme, les capacités d'attention et de concentration. Le cannabis allonge le temps de réaction et diminue les capacités à prendre des décisions. Si ces troubles peuvent exister chez les usagers occasionnels, ils peuvent être plus importants chez les usagers réguliers et quotidiens. Ces troubles ne sont pas permanents et disparaissent lorsque le cannabis est éliminé de l'organisme. Il peut persister des perturbations de la mémoire immédiate quelques jours, voire quelques semaines. Chez les adolescents et les adultes jeunes, ces troubles peuvent avoir des séquelles à long terme. Le cannabis va perturber la puberté cérébrale, c'est-à-dire, le développement du cerveau qui s'achève autour de 20, 25 ans. La gravité des troubles va dépendre de la fréquence de consommation, de la durée de consommation, de la quantité consommée et de l'âge de la première consommation.

01/02
Histoires de joints : Basket 0 - Cannabis 1
Laurent Karila, psychiatre addictologue à l'AP-HP
L’avis de l’expert : Cannabis et poumons
Histoires de joints : une année en fumée
Laurent Karila, psychiatre addictologue à l'AP-HP
L'avis de l'expert : Cannabis et concentration
Histoires de joints 2/3

Titre : Histoires de joints : Bad Trip Cannabis

Mon premier et mon dernier bad trip, c'était il y a 3 ans. Je m'en souviens encore très bien. J'étais à un festival avec des potes. Il y avait trois scènes, des milliers de personnes, le truc énorme, quoi. Et là, je roule un petit joint. On se le fait tourner tranquille. Et j'ai dû tirer quoi ? 4, 5 lattes sur celui-là, et quelques lattes sur ceux des copains. Bon, ça va, franchement, j'avais l'habitude. Au début, rien de spécial même si j'étais quand même bien bien déf. Et d'un coup, je ne sais pas, je tombe dans un mauvais délire. Je sens comme des petits picotements hyper chelous à l'arrière de ma tête. C'est comme si je perdais le contrôle de mon corps. En mode tu sais, je suis encore conscient, mais il n'y a plus rien qui répond. Mais il y a la musique qui résonne à fond dans ma tête, je suis complètement perdu, je cherche les toilettes, je ne les trouve pas, je transpire, je tremble. Du coup, je suis en panique. Au bout de je ne sais pas combien de temps, mes potes me retrouvent. Ils essayent de me rassurer et ils me disent :"t'inquiète Samy, ça va aller, on est là." Mais je n'arrive pas à revenir à moi. Impossible de leur répondre ! J'ai le cœur qui bat à fond. J'ai l'impression que ça ne va jamais s'arrêter. Et j'ai dû mettre quoi ? Allez, peut-être 2, 3 heures pour redescendre. Enfin, je ne sais même plus. Ça m'a tellement trauma que je n'ai plus touché à un joint depuis.

Jean-Michel Delile, psychiatre addictologue
Jean-Michel Delile, psychiatre addictologue

Titre : Histoires de joints : Cannabis et Bad Trip

Interview de Jean-Michel Delile, psychiatre addictologue 

Bonjour, je m'appelle Jean-Michel Delile, je suis psychiatre. Un “bad trip” au cannabis ça se déclenche comment ?

Ça commence en général par ce que beaucoup de jeunes appellent "une crise blanche" C'est-à-dire une sensation de malaise, de vertige, des nausées, parfois même des vomissements. Mais surtout, un vrai bad trip va se compliquer d'une énorme crise d'angoisse, avec le sentiment qu'on va mourir, le cœur qui s'accélère, des sueurs froides, des tremblements. On sait que c'est en partie lié évidemment au cannabis, mais il y a aussi des éléments de contexte. Ça peut être la foule, un moment où on ne se sentait pas bien, où on était déjà tendu. Et où en fait, le cannabis va aggraver ceci. Ce qui rend d'ailleurs le bad trip absolument imprévisible ! Ça peut arriver dès la première consommation, mais ça peut arriver aussi à des usagers avertis. Il y a aussi le fait que le cannabis puisse être associé à d'autres substances, et tout particulièrement l'alcool. Il peut arriver que dans certains cas, il y ait une réapparition de crises d'angoisse, d'attaques de panique, en l'absence même de nouvelle consommation de produit.Dans ce cas-là, on parle d'un "trouble panique".

Titre : Histoires de joints : Cannabis et Sommeil

Pendant cette crise sanitaire, j'ai été énormément fatigué physiquement, ouais. Et pourtant, je n'ai jamais eu la Covid. En fait, je me suis retrouvé au chômage partiel l'année dernière. Du coup, il fallait que j'occupe un peu mes journées Perso, je n'avais pas foule d'inspi. Donc ça m'arrivait souvent de passer mes journées à chiller devant des séries en fumant des gros pets. Et je suis passé d'un joint par jour à genre, je ne sais pas... 3 ou 4. Et vu que j'étais stressé par la situation et que j'avais du mal à m'endormir. Franchement, fumer, ça m'aidait de ouf ! Un petit avant de me coucher et je m'endormais comme une masse. Bim ! Parfois pendant 14 heures d'affilée ! Par contre, les réveils, c'était l'enfer. Je me sentais comme prisonnier de mon lit, je n'avais pas la motiv de me lever et surtout que je n'avais pas d'impératif. Et puis, quand je me bougeais, ben, je me sentais encore hyper fatigué ! Parfois, j'avais l'impression d'avoir fait un marathon alors que je faisais juste les 10 mètres entre ma chambre et ma cuisine. Au début, je me disais que c'était à cause de la période, tu vois ? Et puis, quand je voyais ma coloc hyper motivée, elle était là, elle faisait des cookies grave bons, de la couture. Alors que moi, j'étais en mode grosse larve qui n'arrivait à rien faire, ben je commençais à me poser des questions sur ma conso. Mais bon, j'ai quand même continué à fumer pendant plusieurs mois, genre, 4 joints par jour. Et depuis que j'ai repris le taf à temps plein, j'essaie de réduire au max pour me remettre un peu dans le mood, tu vois ? Mais ce n'est pas facile, hein. Et j'ai toujours besoin de mon petit pet avant de dormir. C'est genre une espèce de somnifère, quoi. Alors que je sais que ça va être hardcore, le réveil !

Laurent Karila, psychiatre addictologue à l'AP-HP
Laurent Karila, psychiatre addictologue à l'AP-HP

Titre : L'avis de l'expert : Cannabis et sommeil

Interview de Laurent Karila, psychiatre addictologue à l'AP-HP 

Salut, je suis Laurent Karila, je suis psychiatre et addictologue, et je vais répondre à toutes vos questions sur le cannabis. Fumer du cannabis ça aide à mieux dormir ?

Lorsqu’on fume du cannabis, ça entraîne un état de bien-être, on a l'impression de planer, un état de somnolence qui va induire à un endormissement. Et les consommateurs vont utiliser ce cannabis comme un somnifère. En réalité, les consommateurs qui fument du cannabis vont avoir des réveils difficiles et vont être encore plus fatigués. Le cannabis perturbe les cycles du sommeil et en particulier le sommeil paradoxal. Il altère la qualité du sommeil, le sommeil n'est plus réparateur. Et après l’arrêt de la consommation de cannabis ? Le sommeil ne retrouve pas ses cycles normaux de suite et il y a un risque par exemple d'insomnie d'endormissement. Après 3 à 4 semaines d'arrêt de la consommation, il peut persister des rêves vifs et même des cauchemars. Le consommateur va être amené à refumer du cannabis pour gérer ses problèmes. L'aide d'un professionnel de santé peut être un atout majeur devant cette situation.

01/02
Histoires de joints : Bad Trip Cannabis
Jean-Michel Delile, psychiatre addictologue
Histoires de joints : Cannabis et Bad Trip
Histoires de joints : Cannabis et Sommeil
Laurent Karila, psychiatre addictologue à l'AP-HP
L'avis de l'expert : Cannabis et sommeil
Histoires de joints 3/3

Titre : Histoires de joints : Trop jeune 

J'ai commencé à fumer très tôt, à faire des soirées très tôt aussi. Vers 13, 14 ans je dirais. J'étais en 5ème dans mes souvenirs. Contrairement au cliché de la collégienne qui part en live, à ce moment-là, je me sentais plutôt bien dans ma peau. Je pense que c'était une période de ma vie où j'avais juste ce besoin de tester mes limites. Avec mes potes, je faisais pas mal de soirées en cachette dans des endroits improbables d'ailleurs... À l'époque, on n'avait pas encore nos apparts. Alcool, weed, on tournait à ça toute la soirée sans limite. On ne se rendait pas compte à cet âge-là. On passait vraiment des moments de ouf ! Même si parfois, ça partait trop loin ! Et genre, vers 22 ans, c'est là où ça commencé à partir en vrille totale. Déjà, je me sentais plus à l'aise dans ma vie et dans ma bande de potes. J'ai commencé à faire des petites crises de parano. J'avais l'impression que les gens qui étaient mes amis, finalement, me voulaient toujours du mal ! J'étais persuadée qu'ils parlaient sur mon dos. Genre, dès que je voyais 2 personnes discuter ensemble, je m'imaginais leur conversation en mode : "ouais, Camille, elle est gênante quand elle danse" ou "non, Mais Camille, elle n'est pas franche avec son mec". Et une fois, je suis partie en roue libre. J'ai cru qu'une de mes meilleures potes voulait me pousser par la fenêtre. J'ai commencé à avoir une grosse hallucination. Je la voyais se diriger vers moi à toute vitesse, alors que j'étais sur le balcon. J'ai hurlé de peur, j'ai crié, j'étais tétanisée ! Mes potes ont direct appelé les pompiers. Quelque temps après cette histoire, le verdict est tombé. J'étais choquée. On m'a diagnostiquée schizophrène. Maintenant que je suis suivie, ça va de mieux en mieux. Mais avec du recul, commencer à fumer aussi jeune, ça a forcément dû jouer.

Jean-Michel Delile, psychiatre addictologue
Jean-Michel Delile, psychiatre addictologue

Titre : L'avis de l'expert : Cannabis et troubles mentaux

Interview de Jean-Michel Delile, psychiatre addictologue

Bonjour, je m'appelle Jean-Michel Delile. Je suis psychiatre et je suis là pour répondre à vos questions sur le cannabis. Dans de rares cas, il paraît que le cannabis peut rendre schizophrène ?

Chez des personnes qui présentent une vulnérabilité, une vulnérabilité génétique mais aussi une vulnérabilité liée à des événements de vie, la rencontre avec le cannabis et ce, d'autant plus qu'elle est précoce, va accroître le risque de développer le trouble, va le multiplier même par 4. Est-ce que le cannabis peut aggraver des troubles bipolaires et schizophrènes ? La réponse est oui. Alors, c'est d'autant plus important à connaître que finalement, ces malades ne vont pas très, très bien, et ils ont le sentiment que le cannabis les aide à vivre moins mal, calme leurs angoisses, les aide à s'endormir. Et on sait pour autant que le cannabis va considérablement aggraver le pronostic, va aggraver l'intensité des productions délirantes, va multiplier le nombre des hospitalisations, va accroître le risque de décéder par suicide. Il est tout à fait décisif de prendre en charge de manière conjointe les deux dimensions : addictologique et psychiatrique, pour arriver à un bon résultat.

Titre : Histoires de joints : Résolution

Ouais, je vais être papa là, dans 3 mois. Ça me fait sourire bêtement de me le dire. Ah, ça va être un sacré changement ! Et moi, je me suis toujours dit que le jour où je deviens papa : plus de shit, plus de weed et plus de clope non plus. Je commençais à perdre beaucoup de souffle, je respirais mal et j'ai encore parfois des douleurs là, vers la cage thoracique. Après, je me dis qu’avec toutes les saloperies qu'il y a dedans, ce n'est pas étonnant. Là, j'ai réussi à arrêter le shit et la clope. Etre papa, c'est déjà assez crevant et je n'ai pas envie de me rajouter des problèmes de santé en plus. Maintenant, je fume un petit pet de weed sans tabac de temps en temps. Et j'ai l'impression que vu que c'est de l'herbe et que c'est moins coupé, c'est moins mauvais pour moi. Évidemment, je préférerais ne plus rien fumer du tout. Mais même si ce n'est pas si facile de tout arrêter, là, j'en ai vraiment envie.

Laurent Karila, psychiatre addictologue à l'AP-HP
Laurent Karila, psychiatre addictologue à l'AP-HP

Titre : L'avis de l'expert : Cannabis et ses dangers

Interview de Laurent Karila, psychiatre addictologue à l'AP-HP

Salut, je suis Laurent Karila, psychiatre et addictologue. Je vais répondre à toutes vos questions sur le cannabis. Le cannabis c’est naturel et donc sans danger pour la santé ?

Le cannabis comporte deux substances principales : le tétrahydrocannabinol, le THC et le cannabidiol, le CBD. Le THC est responsable des effets psychoactifs du cannabis, c'est-à-dire, les effets de défonce ressentis. Et le cannabidiol est responsable plutôt des effets anxiolytiques et relaxants. En France, depuis une quinzaine d'années, on constate une augmentation des taux de THC. Ça a été multiplié par 3 pour la résine et par 2 pour l'herbe, et les concentrations de cannabidiol ont diminué. On retrouve aussi des herbes où ont été pulvérisés des cannabinoïdes de synthèse beaucoup plus puissants que le THC. Ces augmentations de doses vont être responsables d'une augmentation des troubles liés à la consommation de cannabis. Par exemple, il existe un risque multiplié par 5 de crise cardiaque dans l'heure qui suit une forte consommation. Il existe aussi un risque d'hyperémèse qui est caractérisée par des douleurs abdominales, des vomissements répétés et incontrôlés.

01/02
Histoires de joints : Trop jeune
Jean-Michel Delile, psychiatre addictologue
L'avis de l'expert : Cannabis et troubles mentaux
Histoires de joints : Résolution
Laurent Karila, psychiatre addictologue à l'AP-HP
L'avis de l'expert : Cannabis et ses dangers

Liens utiles

Drogues info service - www.drogues-info-service.fr

drogues-info-service.fr. 7j/7 de 8h à 2h. Appel anonyme et gratuit. 0 800 23 13 13

 

Fil santé jeunes - www.filsantejeunes.com

Visuel Fil sante jeune. sexualité contraception amour mal-être : prévention santé 3.0. Anonyme et gratuit pour les 12-25 ans. 0 800 235 236.

 

Les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) - www.alcool-info-service.fr 

Visuel Consultations Jeunes Consommateurs

 

Les Unités d'accueil et de soins des patients sourds, en région - www.surdi.info

Visuel surdinfoservice. Centre national d'information sur la surdité.

 

Plateforme d’écoute et de soutien nationale LSF SOS Surdus - www.sos-surdus.fr

Logo Surdus

 

Fiches SantéBD sur le cannabis - www.santebd.org

Visuel illustratif santéBD.org