Une campagne de vaccination contre le méningocoque W est programmée d'octobre 2018 à mars 2019, auprès d'environ 40 000 jeunes de 17 à 24 ans résidant, étudiant ou travaillant dans les bassins de vie de Dijon et Genlis (environ 153 communes).
L'objectif est de protéger du risque d'infection les jeunes adultes fréquentant ce secteur géographique en luttant contre la circulation de la bactérie dans la population.
Cinq cas d'infections invasives à méningocoque W en 6 mois
Entre décembre 2017 et juin 2018, cinq cas d'infections invasives à méningocoque W (IIM W) liés à la même bactérie sont survenus en Côte-d'Or. Parmi ces cinq cas, quatre ont concerné des jeunes adultes qui résidaient dans les bassins de vie de Dijon et Genlis, l'un d'eux étant décédé.
Une vaste campagne de vaccination contre le méningocoque W en 2016
Pour rappel, à la fin de l'année 2016, la survenue de trois cas (dont deux décès) parmi les étudiants du campus universitaire à Dijon, avait justifié la mise en place d'une vaste campagne de vaccination contre le méningocoque W. Plus de 10 000 étudiants du campus de Dijon, soit environ 41 %, avaient été vaccinés entre janvier et mars 2017. Aucun nouveau cas lié à ce type de méningocoque n'était survenu en Côte-d'Or entre fin décembre 2016 et décembre 2017.
Une bactérie qui continue à circuler
La situation actuelle, avec la survenue de cinq cas en 6 mois entre décembre 2017 et juin 2018, montre que cette bactérie continue à circuler dans la population et en particulier chez les jeunes adultes dans le secteur géographique constitué des deux bassins de vie de Dijon et Genlis. Dans cette zone, le taux d'incidence des IIM W est plus de 10 fois supérieur à celui observé dans le reste de la France.
Le sérogroupe W est l'un des moins fréquents en France. Néanmoins une augmentation du nombre de cas est observée depuis 2015 (de 19 cas en 2014 à 74 cas en 2017) (cf. Point de situation des IIM W au 31 décembre 2017). Cette augmentation est essentiellement liée à une souche virulente (" souche UK-2013 ") pour laquelle une proportion importante de décès (32 %) a été observée parmi les cas rapportés en France en 2017. Des cas d'IIM W liés à cette souche ont été rapportés dans plusieurs régions mais à ce jour aucun autre foyer de surincidence des IIM W n'a été observé en dehors des bassins de vie de Dijon et Genlis.
Une campagne de vaccination auprès des 17 – 24 ans
Cette situation justifie la mise en place d'une campagne de vaccination dans les bassins de vie de Dijon et Genlis. Les personnes âgées de 17 à 24 ans pourront être vaccinées avec un vaccin protégeant contre les infections à méningocoques A, C, W, Y. Ce vaccin offre donc une protection plus large que le vaccin contre le méningocoque C actuellement recommandé dans le calendrier vaccinal en France pour les nourrissons (5 mois et 12 mois) et en rattrapage pour les personnes jusqu'à 24 ans (cf. informations sur les vaccins disponibles sur le site vaccination-info-service).
La gravité des infections dont cette souche est responsable peut être mise en balance avec l'efficacité du vaccin, aux effets indésirables peu nombreux et sans gravité.
Plus d'information
Sur les infections invasives à méningocoque : /Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-prevention-vaccinale/Infections-invasives-a-meningocoques/Aide-memoire
Sur la campagne de vaccination : https://www.bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr/vaccination-contre-le-meningocoque-w