L’infection à papillomavirus humain (HPV) est l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente. Près de 80 % des personnes (hommes et femmes confondus) seront infectées au cours de leur vie. La plupart du temps, l’infection est transitoire car l’organisme élimine spontanément le virus. Mais dans près de 10 % des cas, le papillomavirus persiste. S’il s’agit d’un HPV dit « à haut risque », il peut évoluer en cancer.
Le dépistage permet de détecter des anomalies des cellules du col de l’utérus et de les traiter avant qu’elles n’évoluent en cancer ou de diagnostiquer des cancers à un stade précoce et ainsi d’améliorer les chances de guérison.
Pour informer les femmes, la HAS met à disposition sur son site un document « Questions/Réponses ». Conçu en collaboration avec Santé publique France et l’Institut national du cancer (INCa), il vise à apporter des précisions sur l’infection à papillomavirus humains (HPV) et ses modes de transmission, ainsi que sur la prévention et les nouvelles modalités de dépistage en fonction de l’âge.
Un nouveau programme national pour les femmes non dépistées
Depuis mai 2018, le dépistage du cancer du col de l’utérus (CCU) s’appuie sur un programme national de dépistage organisé (PNDO). Il s’adresse à toutes les femmes entre 25 et 65 ans. Les femmes non dépistées selon le rythme recommandé reçoivent du centre régional de coordination des dépistages des cancers un courrier les invitant à réaliser un dépistage, remboursé à 100 %.
Les modalités de dépistage varient désormais selon l’âge des femmes
- Pour les femmes entre 25 et 29 ans, les modalités de dépistage antérieures sont maintenues : le test de dépistage est réalisé par examen cytologique tous les 3 ans, après deux premiers tests réalisés à 1 an d’intervalle et dont les résultats sont normaux.
- Pour les femmes de 30 ans à 65 ans, la HAS a fait évoluer les modalités de dépistage (en actualisant ses recommandations de 2010). Elle recommande que le test HPV, plus efficace pour ces femmes, remplace l’examen cytologique. Le test HPV est réalisé 3 ans après le dernier examen cytologique dont le résultat est normal. Un nouveau test est refait tous les 5 ans, jusqu’à l’âge de 65 ans, dès lors que le résultat du test est négatif. Ce test HPV est remboursé à 70 % par l’assurance maladie, en dehors du PNDO.
À la différence de l’examen cytologique qui s’intéresse à la morphologie des cellules, le test HPV cherche la présence d’ADN du virus HPV à haut risque chez les femmes. Ces deux tests sont réalisés par prélèvement de cellules au niveau du col de l’utérus (appelé « frottis »).
Pour plus d’informations, consultez votre médecin, votre gynécologue ou votre sage-femme. Consultez également :