Sont publiés sur le site :
- les caractéristiques des personnes ayant découvert leur séropositivité VIH entre janvier 2019 et septembre 2020. Le nombre de découvertes de séropositivité VIH pour l’année 2019 n’a pas pu être encore estimé, en raison d’une sous-déclaration plus importante que les années précédentes ;
- les données actualisées 2019 sur les infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes ;
- un numéro du BEH, un numéro du bulletin de santé publique consacrés à de nouvelles expérimentations, à des données de surveillance et à l’impact de la Covid-19 sur le dépistage du VIH et des IST bactériennes ainsi que des bulletins régionaux.
Ces publications sont l’occasion de rappeler l’importance d’intensifier le dépistage du VIH et des autres IST pour faire infléchir les courbes d’incidence et de diagnostic à la fois en population générale et parmi les populations les plus exposées.
Des données pour orienter les politiques et les actions de dépistage du VIH
Les données montrent que l’augmentation de l’activité de dépistage du VIH et des IST bactériennes, observée depuis plusieurs années, se poursuit en 2019. Ceci est un constat positif dans l’objectif de réduire le nombre de personnes ignorant leur infection. En effet, le bénéfice individuel d’une prise en charge thérapeutique précoce constitue également un bénéfice collectif en supprimant la transmission aux partenaires sexuels. Mais dans le contexte de la pandémie à SARS-CoV-2, où un moindre recours au dépistage a été observé en 2020, il est essentiel de continuer à inciter la population à recourir au système de soins et notamment à l’offre de dépistage. Les autres mesures de prévention (préservatifs, TasP, PrEP, TPE…) restent également primordiales pour permettre à terme de diminuer le nombre de diagnostics observés chaque année.
Les points clés 2019
- 6,2 millions de sérologies VIH ont été réalisées par les laboratoires de biologie médicale, nombre qui augmente depuis 2014 et de façon plus marquée en 2019 (+6% entre 2018 et 2019).
- Les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes et les hétérosexuel(le)s né(e)s à l’étranger restent les 2 groupes les plus touchés et représentent respectivement 43% et 37% des découvertes de séropositivité déclarées entre janvier 2019 et septembre 2020.
- Les hétérosexuel(le)s né(e)s en France représentent 14% du total des découvertes de séropositivité, les personnes usagères de drogues injectables, 2% et les personnes transgenres contaminées par rapports sexuels représentent, 2%.
- Un quart des découvertes de séropositivité (26%) déclarées entre janvier 2019 et septembre 2020 sont des diagnostics à un stade avancé de l'infection.
- Le nombre de dépistages d’infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes (syphilis, infections à gonocoque ou à Chlamydia trachomatis) continue à augmenter en 2019.
- Le nombre de diagnostics d’infection à gonocoque ou à Chlamydia trachomatis continue également à augmenter en 2019, tandis que le nombre de diagnostics de syphilis récente diminue pour la première fois.
- La pandémie à SARS-CoV-2 a fortement impacté l’activité de dépistage du VIH et des IST bactériennes en 2020. Une diminution du nombre de dépistages de près de 60% a été observée entre février et avril 2020.
Bulletin de santé publique VIH-IST. Décembre 2020.
En savoir plusEn savoir plus sur les données
Un numéro du BEH consacré à de nouvelles expérimentations, données de surveillance et impact de la COVID-19
Ce numéro présente plusieurs articles autour du dépistage, à partir de l’expérimentation « Au labo sans ordo » réalisée à Paris et dans les Alpes-Maritimes, de données sur les consultants des CeGIDD en 2018, de l’activité de dépistage du VIH d’une part en 2019 et d’autre part en 2020 compte-tenu de l’impact de l'épidémie de COVID-19. Concernant cette épidémie, un article portera sur son impact perçu par les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes.
Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 1 décembre 2020, n°33-34 Dépistage du VIH : nouvelles expérimentations, données de surveillance ...
En savoir plus« Vivre avec le VIH, c’est d’abord vivre » : la nouvelle campagne pour lutter contre les discriminations liées à la séropositivité au VIH
Le 1er décembre est l’occasion de le dire « Vivre avec le VIH, c’est d’abord vivre ». Avec cette signature, la nouvelle campagne de Santé publique France répond à un important enjeu : rappeler qu’aujourd’hui avec les traitements, une personne séropositive peut vivre en bonne santé, vivre pleinement sa sexualité et avoir des enfants.
Visible en affichage et sur Internet à partir du 26 novembre et jusqu’au 28 décembre 2020, la campagne est déclinée en 5 visuels mettant en scène des couples et des familles dans la sphère privée et dans des moments joyeux. Les photos ont été prises sur le vif pour mieux entrer dans le quotidien et l’intimité de ces couples représentés dans leur espace privé.
La campagne met en avant une grande diversité de couples : de même sexe ou de sexe opposé, jeunes ou moins jeunes, représentatifs de la société française. Elle s’adresse ainsi au plus grand nombre avec une attention particulière pour les populations les plus touchées par le VIH (HSH et migrants d’Afrique subsaharienne), ainsi qu’aux personnes séropositives.