Le cancer colorectal : un cancer évitable
Le cancer colorectal se développe à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon ou du rectum. Le plus souvent, ces tumeurs malignes proviennent d’une tumeur bénigne qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse.
Le cancer colorectal peut être découvert à un stade précoce grâce à un dépistage par recherche de sang occulte dans les selles. Un programme de dépistage organisé est proposé en France à toutes les personnes âgées de 50 à 74 ans. Les personnes dépistées positives sont invitées à réaliser une coloscopie afin de détecter la présence éventuelle de lésions précancéreuses ou de cancer.
Plusieurs facteurs de risque modifiables ayant trait au mode de vie (consommation d’alcool, tabagisme, sédentarité, inactivité physique, surpoids et obésité, alimentation avec une consommation faible en fibres, excessive de viande rouge ou de viandes transformées) ont été identifiés et ces cancers sont donc en partie évitables.
Près de 29% de la population a réalisé un test de dépistage du cancer colorectal en 2019-2020, un chiffre en baisse constante depuis plusieurs années
- 5,1 millions de personnes ont réalisé un test de dépistage du cancer colorectal (positif, négatif ou non analysable) en 2019-2020 représentant un taux de participation de 28,9% (comparé à 30,5% en 2018-2019). La participation au programme de dépistage organisé du cancer colorectal, en baisse constante depuis 2016-2017, continue à diminuer lentement. Malgré une réduction temporaire des activités de dépistage au cours de l’année 2020 due à l’épidémie de COVID-19, il n’a pas été constaté de chute brutale de la participation à ce programme.
- Taux de participation plus élevé chez les femmes (30,0 %) que chez les hommes (27,7 %), qui augmente avec l’âge et selon les départements :
- Chez les hommes : de 25,9 % chez les 50-54 ans à 33,7 % chez les 70-74 ans
- Chez les femmes : de 27,6 % chez les 50-54 ans à 34,1 % chez les 70-74 ans
- Les taux les plus bas sont observés en Guyane (9,0 %), en Corse (14,9 %) et à Paris (17,0 %)
- Les taux les plus élevés sont observés dans le Haut-Rhin (42,9 %), le Bas-Rhin (42,2 %) et le Maine-et-Loire (41,3 %)
- 183 500 personnes dépistées positives (3,7%), plus élevé chez les hommes (4,4%) que chez les femmes 3,0%), qui augmente avec l’âge et varie selon les départements :
- Chez les hommes : de 3,7 % chez les 50-54 ans à 5,8 % chez les 70-74 ans
- Chez les femmes : de 2,8 % chez les 50-54 ans à 3,8 % chez les 70-74 ans)
- Elle varie également selon les départements de 2,8 % à 4,4 %
- La proportion de personnes avec un test non analysable non refait au cours de la même période est plus élevée que les années précédentes (4,7 % en 2020 contre environ 3% les autres années). En 2020, dans 80% des cas, les tests étaient non analysables car arrivés hors délai ou périmés au laboratoire d’analyse. Les difficultés rencontrées par les services de La Poste et la moindre priorité accordée par les participants au dépistage à l’envoi de leur test liés à la crise sanitaire sont les principales hypothèses évoquées pour expliquer l’augmentation de la proportion de tests non analysables en 2020.
Taux standardisés de participation par département, période 2019-2020
Les missions de Santé publique France dans la surveillance et la prévention du cancer colorectal :
- Surveiller l’évolution épidémiologique du cancer colorectal
- Evaluer le programme national de dépistage organisé au niveau national, régional et départemental
- Promouvoir la lutte contre les facteurs de risques évitables