La COVID-19 et la construction d’un système de surveillance multi-source
Dès le début de l’épidémie de COVID-19, Santé publique France s’est mobilisée, avec l’ensemble de ses partenaires*, pour construire un système de surveillance réactif et exhaustif, en s’appuyant sur des systèmes existants, en les perfectionnant et en en créant de nouveaux. Ce dispositif s’est adapté à chaque phases de l’épidémie avec un objectif produire les indicateurs essentiels à la gestion de cette crise sanitaire sans précédent. Ce système de surveillance se traduit très concrètement par des indicateurs quotidiens de suivi de l’épidémie à la maille la plus fine du territoire. Ce sont ainsi plus de 150 indicateurs qui sont publiés sur le site de l’(Agence, alimentent l’application TousAnticovid et sont mis à disposition en open data, des analyses hebdomadaires de l’évolution de l’épidémie dans des points épidémiologiques, un tableau de bord dynamique, de nombreuses expertises scientifiques sur l’évolution de la santé mentale ou encore des conditions de contamination L’objectif est de donner à chacun, citoyens et décideurs, une bonne compréhension de l’évolution de l’épidémie, et des mesures de prévention.
« Le défi a été de faire évoluer en un temps record l’ensemble de nos systèmes de surveillance en s’appuyant sur des systèmes d’information devenant exhaustifs, multi-sources et en fournissant des données en temps quasi-réel et à des échelles territoriales fines. Cette surveillance s’est adaptée en continu à l’évolution de l’épidémie : suivi affiné de tous les compartiments de l’épidémie (symptômes et cas en communauté, clusters, hospitalisations, établissements médico-sociaux, décès), suivi des variants, et suivi des couvertures vaccinales et de l’impact des vaccins. De nombreuses sources de données sont ainsi progressivement mobilisées, comme autant de « capteurs » pour en savoir toujours plus sur les multiples facettes de l’épidémie ». Geneviève Chêne, directrice générale de Santé publique France.
Le congrès ADELF-EMOIS : un lieu d’échanges autour de l’information en santé et de l’épidémiologie
Les rencontres organisées conjointement par l’ADELF (Association des épidémiologistes de langue française) et EMOIS (Évaluation, management, organisation, information, santé) ont lieu tous les deux ans depuis 2008. Les journées EMOIS sont organisées depuis 30 ans grâce aux efforts conjoints d’associations nationales et régionales (AIM, AUNIS, BAQIMEHP, BDHF, CNIM, COPSICOM, SOFIME, URPSML)* représentant les différents secteurs de la santé que constituent l’hospitalisation publique et privée, et la médecine de ville/ambulatoire. L’ADELF, créée en 1976, a pour but de promouvoir le développement de l’épidémiologie et son utilisation pour la santé publique, d’établir des liens avec les sociétés nationales et internationales d’épidémiologie, de contribuer à l’élaboration de règles de déontologie et de bonnes pratiques.
Ces journées communes aux deux associations ont pour ambition de rassembler autour de thèmes de fond et/ou d’actualité, d’intérêt national ou international, les différents acteurs impliqués dans ces vastes domaines que sont l’information en santé et l’épidémiologie : cliniciens, salariés et libéraux, soignants, médecins et techniciens des départements d’information médicale, gestionnaires et directeurs des établissements de soins, responsables des tutelles, Assurance maladie, épidémiologistes, informaticiens et statisticiens. Outre la rencontre de professionnels de santé représentant aussi bien le secteur public que le secteur privé, ces journées sont aussi l’occasion de faire un point sur les actualités réglementaires et organisationnelles concernant l’information médicale, de fournir un éclairage technique et scientifique sur les réformes actuelles au travers des présentations de leurs auteurs et de leurs acteurs.
Santé publique France s’appuie sur un large réseau d’acteurs afin d’assurer la surveillance COVID-19 : médecine libérale et hospitalière, urgences, laboratoires de biologie médicale hospitaliers et de ville, sociétés savantes d’infectiologie, de réanimation, de médecine d’urgence, Cnam, Inserm, Insee…
AIM : Association pour les applications de l’Informatique à la Médecine
AUNIS : Association des Utilisateurs des Nomenclatures Nationales et Internationales de Santé
BAQIMEHP : Bureau de l’Assurance Qualité et de l’Information Médico-Économique en Hospitalisation Privée
BDHF: Base de données hospitalières de la FHF
CNIM : Collège National de l’Information Médicale
COPSICOM : Collège des Praticiens Spécialistes en Information, Communication et Organisation Médicale
SOFIME : Société Francophone d’Information Médicale
URPSML : Unions Régionales des Professionnels de santé - Médecins Libéraux