A quoi ça sert la surveillance des donneurs de sang ?
La surveillance épidémiologique des donneurs de sang permet de mesurer l’impact des modifications des critères de sélection, au travers de nombreux indicateurs comme le nombre et les caractéristiques des donneurs dépistés positifs pour le VIH, la syphilis et les hépatites B et C, l’estimation du risque résiduel lié au VIH et aux hépatites… Dans le cadre de cette nouvelle évolution de l’accès au don du sang, cette surveillance est renforcée afin de disposer d’un suivi en temps réel de ces indicateurs.
Mise en place en 1992, cette surveillance épidémiologique est coordonnée par Santé publique France en partenariat avec l’Etablissement français du sang (EFS), le Centre de transfusion sanguine des armées (CTSA), et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
La surveillance épidémiologique des donneurs de sang réalisée par Santé publique France permet de suivre l’impact des modifications des critères de sélection sur l’ensemble des marqueurs infectieux et notamment du VIH :
- suivi de l’évolution du nombre de donneurs trouvés VIH positifs parmi les nouveaux donneurs (prévalence du VIH) ;
- suivi de l’évolution du nombre de séroconversions VIH parmi les donneurs connus et les dons détectés en infection récente parmi l’ensemble des donneurs (incidence du VIH) ;
- mise à disposition d’informations démographiques et épidémiologiques sur les donneurs confirmés VIH positifs (sexe, âge, type de donneurs (nouveau/connu), origine géographique, mode probable de contamination, autres marqueurs d’infections, etc.). En effet, en cas de découverte de la positivité d’un marqueur infectieux, le donneur est prévenu et invité par l’EFS ou le CTSA à se présenter à un entretien médical post-don au cours duquel ces informations sont recueillies ;
- estimation du risque résiduel de transmission par transfusion. lié à la fenêtre silencieuse, période qui se situe entre le moment où la personne est infectée et le moment où les marqueurs de l’infection sont détectables par les tests biologiques. On estime actuellement ce risque à 1 pour 11,6 millions de dons, soit un don potentiellement infecté par le VIH tous les 4 ans.