Qu’est-ce que PestiRiv ?
Objectifs de l’étude Pestiriv
La vie quotidienne expose la population à des pesticides (dont ceux utilisés en agriculture) par l’intermédiaire de l’air, de l’eau, des aliments ou plus directement lors des utilisations professionnelles et domestiques. L’étude PestiRiv a pour objectif de mieux connaître l’exposition aux pesticides des personnes vivant près de vignes et de celles vivant loin de toute culture pour savoir si certaines personnes sont plus exposées que d’autres aux pesticides. Cette étude permettra de mieux comprendre l’origine de ces expositions pour identifier les moyens de les limiter et d’éviter en conséquence les effets potentiels de ces produits sur la santé.
Il s’agit d’une étude inédite qui permettra de mettre en regard le niveau d’exposition réel de la population, évalué par des prélèvements biologiques et environnementaux, à l’ensemble des sources possibles d’exposition : l’air, l’alimentation, l’activité professionnelle dont les usages agricoles, et les usages domestiques.
Population étudiée
L’étude est réalisée auprès de 2 250 foyers tirés au sort, situés dans des zones viticoles (à moins de 500 mètres de vignes et à plus de 1 000 mètres d’autres cultures) et des zones éloignées de toute culture (plus de 1 000 mètres de toute culture). Dans chaque foyer, un adulte de 18 à 79 ans et un enfant de 3 à 17 ans peuvent participer. Les foyers tirés au sort sont répartis dans plus de 250 zones d’études, représentant des situations locales contrastées, dans six régions : Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur.
- En savoir plus sur l’étude Pestiriv
Etude Pestiriv : deux périodes d’études
Le terrain de l’étude PestiRiv comprend deux périodes :
- 1re période : d’octobre 2021 à février 2022, lorsque les traitements des vignes avec des produits phytopharmaceutiques sont les moins fréquents ;
- 2e période : de mars à août 2022 lorsque les traitements sont les plus fréquents.
La 1re période de terrain de PestiRiv a permis d’inclure 784 foyers situés près de vignes qui seront interrogés de nouveau entre mars et août 2022 pour suivre l’évolution des expositions potentielles aux pesticides selon les saisons. En plus de ces foyers déjà inclus, la 2e période d’enquête qui débute en mars 2022 va concerner près de 1 500 foyers supplémentaires.
Objectifs de la 2e période d’enquête
La seconde période d’enquête va permettre de :
- décrire l’exposition aux pesticides des personnes vivant près de vignes lorsque les traitements sont les plus fréquents ;
- décrire l’exposition aux pesticides des personnes vivant loin de toute culture sur cette même période ;
- suivre l’évolution de l’exposition potentielle aux pesticides des participants inclus lors de la 1ère période d’enquête.
Elle est essentielle pour identifier d’éventuelles différences d’exposition aux pesticides entre les personnes vivant près de vignes et celles vivant loin de toute culture et mieux comprendre l’influence des traitements phytopharmaceutiques sur l’exposition globale aux pesticides.
Déroulement de l’enquête
L’ensemble du dispositif de mesures de l’exposition aux pesticides est déployé avec :
- Des recueils d’échantillons d’urines et de cheveux pour mesurer les pesticides présents dans l’organisme des participants.
- Des recueils de poussières, d’air à l’intérieur du logement, ou encore de fruits et légumes du jardin de certains foyers.
- Des mesures de pesticides dans l’air extérieur menées dans certaines zones viticoles et d’autres éloignées de toute culture.
Ces mesures sont accompagnées :
- De questionnaires adressés aux participants permettant d’identifier les sources pouvant contribuer à leur exposition aux pesticides.
- D’une description des conditions météorologiques et topographiques pouvant influencer la dispersion des produits phytopharmaceutiques dans l’environnement.
- D’une analyse du contexte agricole des zones d’étude, par exemple la probabilité de traitements des vignes.
- D’une exploitation des données de surveillance nationale de l’eau pour connaître localement la contribution de cette source à l’exposition des consommateurs.