Un niveau d’incidence très faible
En semaine 31 (du 31 juillet au 6 août 2023), une augmentation du nombre de passages aux urgences pour COVID-19 tous âges confondus est observée (928 en S31 vs 712 en S30) en France, restant à des niveaux faibles. La proportion d'hospitalisations après passages reste stable.
Les actes médicaux SOS Médecins pour suspicion de COVID-19 augmentent également, avec 1 512 actes en semaine 31 vs 822 en semaine 30.
Il est important de noter que les effectifs restent à des niveaux bas concernant les données syndromiques.
Pour en savoir plus :
- Bulletin national d'information OSCOUR du 8 août 2023
- Bulletin national d'information SOS Médecins du 7 août 2023
L'incidence* de la COVID-19 en France montre une augmentation de 24,6 % par rapport à la semaine 30 passant de 6,2 à 7,7 / 100 000 habitants, à des niveaux très faibles. Le taux d’incidence augmente dans toutes les classes d’âge, mais est le plus marqué chez les 40-49 ans (+38,8 % par rapport à la semaine 30).
La situation actuelle nécessite de rester vigilant et les systèmes de surveillance en place permettent d’apprécier son évolution. Avec les faibles niveaux d’incidence actuellement relevés, il n'est pas inhabituel d'observer des fluctuations ou des phénomènes de circulation active localisés, qui ne se traduiront pas nécessairement par des vagues importantes. Il reste néanmoins important de maintenir la surveillance du SARS-CoV-2 sur la base des systèmes en place, en particulier la surveillance syndromique (réseaux SOS Médecins et OSCOUR), la surveillance en ESMS et la surveillance génomique.
*A noter que les taux d'incidence doivent être interprétés avec prudence, car cet indicateur ne reflète que les cas confirmés biologiquement en laboratoire et non la situation réelle (moins de tests dans l'ensemble et recours aux tests pouvant varier dans le temps ; non prise en compte des résultats des autotests). Ces données permettent toutefois d’apprécier les tendances d’évolution.
Une augmentation limitée et localisée au sud-ouest
La plupart des cas positifs signalés au cours de la semaine 31 provient de 5 régions: Nouvelle Aquitaine (n=789), Occitanie (n=730), Ile-de-France (n=689), Provence-Alpes-Côte d’Azur (n=638) et Auvergne-Rhône-Alpes (n=541).
Néanmoins, les données disponibles suggèrent que l'augmentation au niveau national est essentiellement portée par la région Nouvelle Aquitaine, en particulier les départements 40 (Landes) et 64 (Pyrénées Atlantiques) : les données de laboratoire et celles des réseaux SOS Médecins et OSCOUR sont cohérentes en ce sens. Cette augmentation localisée sur le territoire peut s'expliquer principalement par le grand rassemblement qui a eu lieu à Bayonne (Fêtes de Bayonne, du 26 au 30 juillet), et autres fêtes estivales locales de même type dont les conditions en termes de densité de population ont pu favoriser la transmission.
Si une augmentation plus limitée du nombre de cas est observée dans toutes les régions, la plupart des cas ont été signalés dans des régions de vacances très fréquentées, soulignant le rôle additionnel d’autres types de rassemblements en période de vacances. Cette augmentation pourrait donc se poursuivre ou fluctuer au moment de la rentrée scolaire.
Santé publique France poursuit la surveillance de l’épidémie à travers les systèmes en place qui permettent d’apprécier son évolution.
Plus d’informations :
- Surveillance du COVID-19 à partir du 1er juillet 2023.
- Consultez les points épidémiologiques en régions.
L’adhésion aux mesures de prévention reste nécessaire
Le respect des gestes barrières est toujours de rigueur. L’isolement en cas de test positif pour la COVID-19 et/ou de symptômes et le maintien de l’application des gestes barrières : le port du masque, notamment en présence de personnes âgées ou en cas de promiscuité dans les espaces fermés (dont transports en commun) ou lors de grands rassemblements, ainsi que le lavage des mains et l’aération des lieux clos.
La vaccination contre le COVID-19, notamment pour les personnes à risque, reste importante et la campagne de vaccination grippe et COVID-19 lancée cet automne fera l’objet d’une prochaine communication.
Que sait-on du sous-lignage EG.5.1 du variant EG.5 ?
EG.5 est un sous-lignage de XBB.1.9 dont la première séquence détectée remonte à mi-février 2023. Près de 90% des séquences mondiales de EG.5 correspondent à son sous-lignage EG.5.1. Génétiquement, EG.5 reste proche des autres XBB.1.9 et des données publiées en pré-print (non relue par des paires) sont en faveur d’une protection croisée avec les autres sous-lignages de XBB.
Début mai, la détection de EG.5 au niveau mondial a commencé à augmenter, portée par une circulation en Asie (Chine, Japon et Corée du Sud). Depuis, une augmentation de EG.5 est observée en Amérique du Nord et en Europe.
EG.5 représentait 12% des séquences mondiales en semaine 28 (contre 11% en semaine 27 et 10% en semaine 26). Par rapport à de précédents variants, l'augmentation de EG.5 suit donc une dynamique plutôt lente. De plus, EG.5 semble se stabiliser autour de 45% en Chine et entre 15 et 20% au Japon et en Corée du Sud. Ces éléments sont en faveur d'un avantage de croissance relativement faible de EG.5 par rapport aux autres variants circulant actuellement.
En France métropolitaine, on observe une augmentation de la détection de EG.5.1 : il représentait 26% des séquences interprétables de l’enquête Flash du 17/07/2023 contre 15% au cours de l’enquête Flash du 10/07, ce qui est cohérent avec la situation mondiale.
EG.5 a été classé VUM (Variant Under Monitoring – variant en cours d’investigation) par l'OMS le 19/07/2023, puis VOI (Variant Of Interest – variant à suivre) le 09/08/2023 suite à l'augmentation de sa détection dans plusieurs régions du monde depuis la semaine 21 (22-28 mai 2023). A ce stade, l'OMS indique qu’aucun élément n’est en faveur d’un changement de sévérité de EG.5.
- Plus d’informations : Tracking SARS-CoV-2 variants (who.int)