Depuis le 1er juillet, les systèmes d’information relatifs à la surveillance de la COVID-19 ont évolué. Santé publique France maintient la surveillance de l’épidémie à travers son dispositif multi-sources qui permet d’apprécier son évolution. Ce dispositif s’appuie notamment sur les indicateurs relatifs à la surveillance syndromique (recours aux associations SOS Médecins et aux urgences hospitalières, mortalité) et à la surveillance virologique (néoSIDEP) et génomique. En semaine 34 (du 21 au 27 août 2023), la légère augmentation des indicateurs déjà observée les semaines précédentes se poursuit mais de manière plus ralentie et les indicateurs restent toujours à des niveaux faibles. La situation actuelle nécessite de rester vigilant et Santé publique France, ainsi que les autorités sanitaires, restent pleinement mobilisées.
Un niveau d’incidence toujours faible
En semaine 34 (du 21 au 27 août 2023), le nombre de passages aux urgences pour suspicion de COVID-19 tous âges confondus reste en hausse, de façon moins marquée qu’en semaine 33 (2 696 en S34 vs 2 196 en S33, soit +23% alors que la hausse était de +44% entre S33 et S32) en France. La proportion d'hospitalisations après passages aux urgences reste stable et les hospitalisations en réanimation restent à un niveau très faible.
Les actes médicaux SOS Médecins pour suspicion de COVID-19 augmentent également de façon moins marquée, avec 2 853 actes en semaine 34 vs 2 674 en semaine 33 soit +7% (la hausse était de +41% entre S33 et S32).
Il est important de noter que ces effectifs restent à des niveaux bas comparativement aux niveaux observés lors des précédentes vagues épidémiques.
Pour en savoir plus :
- Bulletin national d'information OSCOUR du 29 août 2023
- Bulletin national d'information SOS Médecins du 28 août 2023
L'incidence* de la COVID-19 en France continue d’augmenter, mais de manière légèrement ralentie par rapport à la semaine dernière passant de 18 à 24 cas confirmés en laboratoire pour 100 000 habitants (soit +33%), restant toutefois à des niveaux très faibles (16 613 cas en S34). Le taux d’incidence augmente dans toutes les classes d’âge, mais est le plus élevé chez les 70 ans et plus (taux d’incidence de 75 chez les 90 et plus ; 52 chez les 80-89 ans et 34 chez les 70-79 ans).
La situation actuelle nécessite de rester vigilant et les systèmes de surveillance en place permettent d’apprécier son évolution. Avec les faibles niveaux d’incidence actuellement relevés, il n'est pas inhabituel d'observer des fluctuations ou des phénomènes de circulation active localisés, qui ne se traduiront pas nécessairement par des vagues importantes. Il reste néanmoins important de maintenir la surveillance du SARS-CoV-2 sur la base des systèmes en place, en particulier la surveillance syndromique (réseaux SOS Médecins et OSCOUR, mortalité toutes causes et certification électronique des décès) et la surveillance virologique et génomique.
*A noter que les taux d'incidence doivent être interprétés avec prudence, car cet indicateur ne reflète que les cas confirmés biologiquement en laboratoire et non la situation réelle (moins de tests dans l'ensemble et recours aux tests pouvant varier dans le temps ; non prise en compte des résultats des tests réalisés en officine ni des autotests). Ces données contribuent toutefois à apprécier les tendances.
Un nombre élevé de cas groupés dans les établissements médico-sociaux (EMS)
Depuis le lancement de la nouvelle surveillance de cas groupés d’infections respiratoires aiguës en semaine 25, on observe une augmentation des signalements. Une tendance à la hausse est constatée depuis la semaine 27, avec une augmentation importante lors de la semaine 32 (93 nouveaux épisodes vs 45 épisodes en S31). Le nombre de nouveaux épisodes d’IRA au cours des deux dernières semaines reste à un niveau élevé (79 épisodes en S33 et 60 épisodes en S34, données non consolidées). La protection contre les formes graves induite par les vaccinations antérieures a sans doute diminué, les derniers rappels étant parfois anciens et la couverture vaccinale atteinte après la campagne de printemps, qui ciblait particulièrement les 80 ans et plus, est restée faible (9,5% pour le rappel des résidents en EHPAD). De ce fait, la vaccination contre la COVID-19 qui sera proposée à l’automne est essentielle pour protéger les personnes à risque de formes graves.
L’augmentation se poursuit dans la plupart des régions
La plupart des cas positifs confirmés en laboratoire au cours de la semaine 34 provient des mêmes six régions que la semaine dernière : Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA, n=2 244), Occitanie (n=2 111), Ile-de-France (n=2 074), Auvergne-Rhône-Alpes (n=1 943), Grand Est (n=1 757) et Nouvelle Aquitaine (n=1 554). Si une augmentation du nombre de cas est observée dans toutes les régions métropolitaines, la plupart des cas sont toujours rapportés dans des régions touristiques très fréquentées, soulignant le rôle additionnel d’autres types de rassemblements en période de vacances. Cette augmentation pourrait donc se poursuivre ou fluctuer au moment de la rentrée scolaire.
On observe néanmoins en S34 une stabilisation des recours en urgence dans plusieurs régions : Centre-Val de Loire et Nouvelle-Aquitaine (dans les données OSCOUR®), Île-de-France, Hauts-de-France et Normandie (dans les données SOS Médecins), voire une baisse observée au niveau des passages aux urgences en Normandie et des actes médicaux SOS Médecins en Nouvelle-Aquitaine.
Santé publique France poursuit la surveillance de l’épidémie à travers les systèmes en place qui permettent d’apprécier son évolution.
Plus d’informations :
L’adhésion aux mesures de prévention reste nécessaire
Le respect des gestes barrières est toujours de rigueur. L’isolement en cas de test positif pour la COVID-19 et/ou de symptômes et le maintien de l’application des gestes barrières restent recommandés : le port du masque, notamment en présence de personnes âgées ou en cas de promiscuité dans les espaces fermés (dont transports en commun) ou lors de grands rassemblements, ainsi que le lavage des mains et l’aération des lieux clos.
La vaccination contre la COVID-19 avec administration d’une dose de rappel pour les personnes les plus fragiles reste importante pour prévenir des formes sévères en cas de circulation active du virus et la campagne conjointe grippe et COVID-19 fera l’objet d’une prochaine communication.