nouveaux cas diagnostiqués en 2020
Située 2e rang des maladies neurodégénératives après la maladie d'Alzheimer et autres démences, la maladie de Parkinson évolue lentement et se caractérise notamment par la perte progressive de neurones dans le cerveau. La maladie touche principalement les personnes âgées de plus de 60 ans, avec une prévalence qui augmente avec l'âge. Elle est 1,5 fois plus fréquente chez les hommes que chez les femmes. C’est une cause majeure de dépendance, d’institutionnalisation et d’hospitalisation. En 2020, près de 26 000 nouveaux cas ont été diagnostiqués et un peu de moins de 180 000 personnes ont été traitées en France, avec une certaine hétérogénéité dans les territoires.
Malgré certaines avancées au cours des dernières décennies dans la connaissance du poids de la maladie et la considération des symptômes associés à la maladie qui soient moteurs ou non (fatigue, troubles de l’humeur, constipation…), il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la prise en charge des patients et ralentir la progression de la maladie. Santé publique France suit l’évolution du nombre de personnes atteintes par la maladie de Parkinson ainsi que leur profil et met à disposition ses données pour favoriser la recherche et la prévention. L’Agence rappelle l’importance d’une prise en charge précoce et encourage les professionnels de santé à rester vigilants vis-à-vis des symptômes afin de limiter l’impact de la maladie sur la qualité de vie des patients.
Une maladie qui continue de progresser au cours du temps du fait de la vieillissement la population
Maladie de Parkinson : chiffres clés 2020
Au 31 décembre 2020, 177 624 personnes ont été traitées pour la maladie de Parkinson en France, soit environ 1 personne sur 380. Durant l’année, 25 820 personnes ont été nouvellement traitées pour cette maladie (soit 38 nouveaux cas pour 100 000 personnes par an). Les fréquences rapportées sont en accord avec les données internationales.
Le nombre de cas et de nouveaux cas augmente en continue avec l’âge entre 45 et 80 ans avant d’atteindre un pic entre 85 et 89 ans, puis diminue. Ils sont supérieurs chez les hommes, quel que soit l’âge, et s’inverse au-delà de 85 ans. Parmi l’ensemble des patients, 15% sont âgés de moins de 65 ans.
L’augmentation au cours du temps a déjà été décrite dans les précédentes données (2010-2015) et était attendue compte tenu du vieillissement de la population.
Des disparités régionales
En 2020, les données mettent en évidence une certaine hétérogénéité en terme d’incidence notamment dans les départements de Guyane, de l’Indre, des Bouches-du-Rhône, de la Vienne, et de la Lozère qui présentent des fréquences plus élevées que le reste du territoire. Compte-tenu de l’étiologie multifactorielle de la maladie de Parkinson, ces disparités géographiques n’ont pas d’explication évidente. Des études spécifiques permettraient de mieux caractériser les facteurs de risque ou protecteurs de la maladie.
Un impact modéré sur la mortalité et le recours aux soins en 2020 pendant l’épidémie de COVID-19
7,6% des patients identifiés pour une maladie de Parkinson en 2020 sont décédés dans la même année contre 6,3% de décès parmi les patients identifiés en 2019 (soit +21% d’augmentation de la proportion de patients décédés dans l’année). Cette augmentation peut s’expliquer par une plus grande mortalité liée à la pandémie de COVID-19 parmi les patients atteints par la maladie de Parkinson, limitant les prévisions de hausse attendues de la prévalence. La baisse observée de l’incidence (-4,7% par rapport à 2019) pourrait être liée à un moindre recours aux soins.
Ces données contribuent à une meilleure connaissance du poids de la maladie de Parkinson en France et au niveau régional et départemental. L’utilisation d’une méthodologie constante dans le temps a permis de décrire l’effet de l’épidémie de COVID-19 dans cette population. De plus, l’utilisation de la même méthodologie sur l’ensemble du territoire français permet de produire des données infranationales utiles pour orienter l’offre de soins ou les actions auprès des malades, et pour encourager des études épidémiologiques permettant de caractériser les facteurs de risque ou protecteurs de la maladie de Parkinson.
La pratique d’un activité physique régulière pour mieux lutter contre la maladie de Parkinson
L’activité physique régulière permet de limiter la survenue de la maladie. Chez les malades, elle semble améliorer l’évolution de la maladie. Même si les mécanismes physiopathologiques restent à élucider, l’activité physique est actuellement l’intervention sur le mode de vie présentant le plus d’intérêt vis-à-vis de la maladie de Parkinson notamment en raison des autres bénéfices sur la santé de l’activité physique tels que l’amélioration des capacités musculaires et cardiorespiratoires, la réduction de l’hypertension, l’amélioration de la cognition, du sommeil, la diminution de la dépression.