En octobre 2023, et pour la première fois en France, le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) a été détecté dans des tiques de l’espèce Hyalomma marginatum collectées sur des bovins dans les Pyrénées-Orientales et en Corse. La FHCC est une infection causée par un virus qui peut provoquer chez l’humain de la fièvre, des frissons, des troubles digestifs et, dans de rares cas, des formes graves avec des saignements incontrôlés.
Aucun cas humain n’a été diagnostiqué en France à ce jour. Néanmoins, le risque de contamination est maintenant démontré car des tiques Hyalomma infectés par le virus sont présentent dans le sud de la France.
Le Haut Conseil de Santé Publique et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), ont récemment rendu leurs avis concernant la prise en charge médicale ainsi que la prévention de la FHCC, aussi bien pour le grand public que pour les groupes de personnes qui pourraient être plus à risque de s’infecter notamment lors de leurs activités professionnelles.
A l’approche de la saison estivale, la Direction Générale de la Santé, l’Anses et Santé publique France rappellent les mesures de prévention à adopter à destination du grand public pour éviter d’attraper cette maladie.
Éléments d’information et de prévention sur la fièvre hémorragique de Crimée-Congo
En savoir plusLe virus FHCC se transmet le plus souvent par la piqûre d’une tique Hyalomma marginatum infectée par le virus. Cette espèce de tique est plus grosse que les autres espèces que l’on retrouve en France. Ses pattes sont rayées et elle peut atteindre 8 mm à l'âge adulte. Installée en Corse depuis de nombreuses années, elle est également présente depuis une dizaine d’années sur l’ensemble du littoral méditerranéen français (Pyrénées-Orientales, Aude, Hérault, Gard, Ardèche, Drôme, Bouches-du-Rhône, Var, Alpes-Maritimes).
Crédit photo : Frédéric Stachurski
La principale manière de se protéger contre la FHCC est d'éviter les piqûres de tique en adoptant les mesures de protection individuelle, au printemps et en été, dans les lieux où la tique est installée (zones sèches de garrigues et de maquis, pâtures, chemins de randonnée, champ, cultures, vergers, vignes, etc.) :
- Porter des vêtements couvrant les jambes et les bras, de couleur claire de préférence pour mieux voir la tique
- Porter des chaussures fermées
- Inspecter régulièrement son corps et celui des enfants
- Disposer d’un tire-tique ou une pince fine pour retirer la tique rapidement en cas de piqûre
Les répulsifs cutanés ayant une efficacité limitée, leur utilisation ne doit pas se substituer aux mesures de préventions citées ci-dessus.
En cas de piqûre par une tique et après l’avoir retirée (avec un tire-tique ou une pince fine) et désinfecté le point de piqûre, photographiez la tique si vous le pouvez.
Dans les 14 jours après la piqûre et si vous déclarez brutalement l’un des symptômes mentionnés ci-dessus, consultez un médecin en indiquant avoir été piqué par une tique et en lui montrant la photo.