Le cancer colorectal est l'un des cancers les plus fréquents et les plus meurtriers. Les dernières estimations du fardeau des cancers en France indiquent qu'en 2018, ce cancer a touché environ 43 000 personnes (23 000 hommes et 20 000 femmes) et provoqué 17 000 décès (9 000 hommes et 8 000 femmes).
Un dépistage insuffisant…
Le dépistage du colorectal par recherche de sang occulte dans les selles permet de sauver des vies grâce à la détection de polypes précancéreux et de cancers à un stade précoce. La participation au programme de dépistage reste cependant très insuffisante. Les dernières données pour la période 2017-2018 montrent que seuls 32,1% des hommes et des femmes de 50 à 74 ans à qui s'adresse ce dépistage, y participent. Le taux de participation était de 33,5 % pour la période 2016-2017 et de l'ordre de 31-32% pour les périodes antérieures. Ces chiffres sont très inférieurs au repère européen acceptable de 45 %. L'augmentation de la participation au programme de dépistage du cancer colorectal qui était attendue avec le changement de test dans le courant de l'année 2015, passant du test au gaïac au test immunologique plus sensible et plus facile à réaliser, ne s'est donc pas matérialisée à ce jour. (Voir indicateurs de participation par sexe, âge, territoire).
…Malgré un test de dépistage performant
Le test de dépistage s'est révélé positif chez 4% des personnes dépistées en 2017-2018. Une coloscopie doit être prescrite chez ces personnes pour déterminer l'origine du saignement. Dans environ 3 cas sur 10, la coloscopie révélera un polype précancéreux et dans 1 cas sur 10 un cancer. Les données de performance du test immunologique pour l'année 2015 montrent que le test immunologique permet de dépister 3,7 fois plus de polypes précancéreux et 2,4 fois plus de cancers que le test au gaïac qui était utilisé avant 2015.
En savoir plus
Estimations nationales de l'incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018. Étude à partir des registres des cancers du réseau Francim. Résultats préliminaires. Rapport et synthèse.