L'existence d'un passage sanguin asymptomatique de certains agents infectieux entraîne un risque de transmission de ces agents lors d'une transfusion sanguine. Si ce risque est actuellement bien maîtrisé pour certains agents infectieux (VIH, VHC, VHB), il n'est en revanche pas documenté et quantifié pour d'autres agents pathogènes, responsables d'infections non dépistées ou encore indétectables par sérologie au moment du don. Ce risque est généralement faible en situation endémique, mais il augmente dans le temps et l'espace lors de la survenue de cas groupés ou d'épidémies. Des mesures de prévention peuvent alors être mises en place (suspension de la collecte, mise en quarantaine des dons...). Ces mesures pouvant avoir d'importantes répercussions, notamment en limitant l'approvisionnement des établissements de soins en produits sanguins labiles, il est important qu'elles soient adaptées au risque de transmission par transfusion. Des estimations quantitatives du risque de contamination d'un don de sang peuvent ainsi permettre de les orienter. C'est dans ce contexte que l'InVS a initié, début 2005, dans le cadre d'un groupe de travail associant l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), l'Établissement français du sang (EFS), l'Institut national de la transfusion sanguine (INTS) et l'Institut de veille sanitaire (InVS), ce projet visant à disposer a priori d'estimations quantitatives du risque de contamination d'un don de sang par des agents infectieux pour différents scenarii, en termes d'incidence et de distribution spatio-temporelle. (R.A.)
Auteur : Institut national de la transfusion sanguine
Année de publication
: 2007
Pages : 79 p.