Gonococcie
Gonococcie

En augmentation, et plus fréquente chez les 50 ans et plus entre 2021 et 2023, la gonococcie est une infection sexuellement transmissible due au gonocoque. Cette pathologie peut avoir de lourdes conséquences.

Mis à jour le 28 novembre 2024

Gonococcie : la maladie

La gonococcie, ou blennorragie, est une infection sexuellement transmissible due au gonocoque (Neisseria gonorrhoeae). Véritable enjeu sanitaire, les gonococcies font l’objet d’une surveillance de la part de Santé publique France, mais aussi de dispositifs de prévention et de dépistage adaptés aux populations les plus exposées.

Les chiffres-clés des gonococcies
Chiffres clés en 2023 des gonococcies

Une transmission par voie sexuelle

Le mode de contamination est une transmission strictement interhumaine, presque toujours lors des préliminaires ou des rapports sexuels (rapport génital, anal, buccogénital ou bucco-anal). Le gonocoque n'entraîne pas d'immunité, les réinfections sont donc fréquentes.

Les symptômes

Chez l’homme, l'urétrite aiguë est la forme la plus fréquente ; l’incubation est de 2 à 5 jours. L'infection se manifeste sous la forme d'une urétrite purulente avec brûlures mictionelles intenses et dysurie. Les complications loco-régionales (orchiépididymite avec le risque d’hypofertilité, prostatite, rétrécissement urétral) sont devenues très rares.

Chez la femme, jusqu’à 70 % des cas sont totalement asymptomatiques. Lorsqu'elle est symptomatique, l’infection se traduit par une cervico-vaginite avec des leucorrhées, souvent associée à une urétrite. L’évolution peut se faire vers une bartholinite, une salpingite compliquée éventuellement d’une stérilité tubaire et d’un risque de grossesse extra-utérine.

Il y a également chez les hommes et les femmes des formes anorectales (anorectite purulente) et pharyngées (asymptomatiques le plus souvent). Les formes généralisées sont plus rares : arthrites, septicémies, endocardites, périhépatite chez la femme, atteintes ophtalmique (par transmission manuportée) et cutanée, méningite.

L’absence de symptômes étant fréquente, il est recommandé de de se faire dépister en cas de prise de risque (rapport sexuel non protégé avec un nouveau partenaire par exemple). La recherche du gonocoque se fait sur un prélèvement urinaire chez l’homme et un auto-prélèvement vaginal chez la femme, ainsi que sur un prélèvement anal en cas de rapports anaux et sur un prélèvement pharyngé en cas de rapports oraux.

Pour en savoir plus : https://www.cnr-ist.fr

Des conséquences qui peuvent être lourdes

En l’absence d’un diagnostic et d’un traitement, les gonococcies peuvent entraîner des complications importantes et aux lourds impacts : douleurs pelviennes chroniques, fragilisation des muqueuses et augmentation du risque de contamination par le VIH, transmission mère-enfant, prostatite, rétrécissement urétral arthrites, septicémies, endocardites, périhépatite chez la femme, atteintes ophtalmique (par transmission manuportée) et cutanée, méningite…

Un traitement antibiotiques

Le traitement de référence est l’injection d’un antibiotique (ceftriaxone).
Le patient doit informer ses partenaires sexuels pour un dépistage et un traitement de la gonococcie, afin d’interrompre la chaine de transmission.

Préservatif et dépistage pour lutter contre la gonococcie

Pour lutter contre les infections sexuellement transmissibles comme les gonococcies, le préservatif est avec le dépistage le moyen le plus efficace.

Le dépistage est l’unique moyen d’établir un diagnostic. En cas de résultat positif, il permet de prescrire un traitement antibiotique adapté permettant ainsi de réduire les risques d’évolutions et de contamination. Simple et sans douleur, il se fait par prélèvement local chez les femmes, par prélèvement local ou analyse d’urine chez les hommes.

Le dépistage peut être effectué suite à une consultation chez son médecin traitant ou son gynécologue ou un dermatologue-vénérologue qui orientera vers un laboratoire, ou encore gratuitement dans les Centres Gratuits d’Information, de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD) et les centres de planification ou d'éducation familiale.