Bulletin des réseaux de surveillance des infections sexuellement transmissibles (IST) au 31 décembre 2016

Publié le 12 avril 2018
Mis à jour le 5 décembre 2023

Points clés

Syphilis

  • En 2016, le nombre de cas de syphilis récente diagnostiqués majoritairement en centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) reste élevé mais n’augmente pas par rapport à 2015, quelle que soit l’orientation sexuelle, peut-être en raison d’un retour de patients vers la médecine de ville depuis la disponibilité de l’extencilline.
  • La stabilisation est observée en Ile-de-France et dans la plupart des régions hors Ile-de-France.
  • Les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH) représentent 81% des cas rapportés en 2016.

Infections à gonocoque

  • Le nombre d’infections à gonocoque déclarées continue d’augmenter (+32% entre 2015 et 2016), aussi bien en Ile-de-France que globalement dans les autres régions.
  • L’augmentation est plus marquée chez les HSH (+41% sur la même période) comparativement aux hétérosexuels (+4%). Les HSH représentent 69% des cas rapportés en 2016.
  • Concernant la surveillance de la sensibilité du gonocoque aux antibiotiques, aucune souche résistante à la ceftriaxone (traitement de référence) n’a été isolée depuis 2011. Néanmoins, la culture avant antibiothérapie reste indispensable pour tester la sensibilité des souches de gonocoque.

Infections à Chlamydia

  • Entre 2015 et 2016, le nombre notifié d’infections uro-génitales à Chlamydia trachomatis n’augmente pas. Le nombre de cas avait augmenté de 14% entre 2014 et 2015. Les deux tiers (63%) des cas rapportés en 2016 concernent des femmes, en majorité âgées de 15 à 24 ans.
  • Le nombre d’infections ano-rectales à Chlamydia trachomatis (lymphogranulomatoses vénériennes (LGV) rectales et infections de sérovar non L) est en augmentation en 2016. Plus de 90% des cas concernent des HSH.

VIH/Sida

  • Le niveau de co-infection par le VIH reste élevé chez les HSH présentant une infection ano-rectale à Chlamydia trachomatis (LGV ou non L), une syphilis récente ou une gonococcie, reflétant une utilisation insuffisante du préservatif chez les HSH séropositifs.