En 2011, le nombre de partenaires du réseau Rénarub était de 246 laboratoires couvrant l'ensemble du territoire national dont 236 en France métropolitaine (9 en Départements Outre-Mer et 1 en Territoires Outre-Mer). Le taux de participation effective des laboratoires sollicités a été de 85 % (participation des laboratoires aux deux semestres d'enquête) sachant que 97 % des laboratoires ont participé à au moins un semestre d'enquête (voir liste des laboratoires participants). Le taux de retour des dossiers envoyés aux cliniciens a été de 94 % (132 / 140 dossiers).
Huit infections rubéoleuses maternelles certaines (5 cas) et probables (3 cas) ont été recensées en France métropolitaine, aucun dans les DOM-TOM (Tableau 1).
(*) grossesse gémellaire
Deux grossesses ont été interrompues dans un contexte d'infection rubéoleuse maternelle (transmission au fœtus confirmée pour 1 cas). Le ratio " infections rubéoleuses en cours de grossesse recensées par Rénarub / nombre de naissances vivantes (NV) " en France métropolitaine était de 1,01 / 100 000.
Evolution du ratio infections rubéoleuses chez les femmes enceintes sur naissances vivantes – France métropolitaine, 1976-2011 (RRO=Vaccin trivalent Rougeole-rubéole-oreillons)
Parmi les 6 enfants nés de mères infectées, 1 enfant est né atteint de rubéole congénitale malformative, 3 sont nés non infectés et pour 2 enfants asymptomatiques le statut infectieux n'a pas été déterminé.
Evolution du nombre d'infections maternelles ayant donné lieu à des interruptions médicales de grossesse ou à la naissance d'enfants atteints de rubéoles congénitales malformatives – 1997 à 2011
Le ratio " nouveaux nés atteints de rubéole congénitale malformative (RCM) recensées par Rénarub / nombre de naissances vivantes (NV) " en France métropolitaine était de 0,13/100 000.
Evolution du ratio infections rubéoleuses chez les femmes enceintes et syndromes de rubéole congénitale malformative sur naissances vivantes – France métropolitaine, 2001-2011
Alors qu'entre 2002 et 2005, le ratio " infections/naissances vivantes " était plus élevé chez les jeunes femmes de 15-19 ans (13,1 à 20,1 cas/100 000 NV selon l'année), ce ratio est nul pour cette tranche d'âge depuis 2008 (Tableau 2).
* NV=naissances vivantes
Ces données sont en faveur d'une faible circulation résiduelle du virus de la rubéole et peuvent refléter une amélioration du rattrapage vaccinal des jeunes filles et jeunes femmes non immunes. Une sous-estimation du nombre réel des infections maternelles est possible au sein du réseau Rénarub, pouvant être essentiellement liée à un défaut de diagnostic chez la femme enceinte, les infections rubéoleuses étant fréquemment asymptomatiques ou atypiques. La participation active, depuis la création de Rénarub, de laboratoires spécialisés recevant notamment des échantillons de contrôle lorsqu'une infection maternelle est suspectée, laisse penser que même si le réseau n'est pas totalement exhaustif, et si le taux de participation de l'ensemble des laboratoires ou des cliniciens n'est pas de 100 %, la très grande majorité des cas certains et probable est capturée par le système de surveillance.