En 2016, le nombre de laboratoires du réseau Rénarub était de 138 sur l'ensemble du territoire national dont 132 en France métropolitaine et 6 en départements outre-mer. Le taux de participation effective des laboratoires sollicités a été de 70 % (participation des laboratoires aux deux semestres d'enquête) sachant que 80 % des laboratoires ont participé à au moins un semestre d'enquête. Le taux de retour des dossiers complétés par les cliniciens ayant pris en charge les patientes a été de 100 % (58 dossiers).
Trois infections rubéoleuses maternelles certaines dont 2 réinfections ont été recensées en France métropolitaine, aucune dans les DOM-TOM.
En 2016, le ratio « infections rubéoleuses en cours de grossesse recensées par Renarub / nombre de naissances vivantes (NV) » en France métropolitaine était de 0,40 / 100 000.
Une mère réinfectée a accouché d’un enfant qui n’était pas infecté. Les grossesses ont été interrompues volontairement chez la mère infectée de novo et médicalement chez la seconde mère réinfectée ; le bilan clinique et le statut infectieux des fœtus n’ont pas été déterminés.
Le ratio « nouveaux nés atteints de rubéole congénitale malformative (RCM) recensés par Rénarub / nombre de naissances vivantes (NV) » en France métropolitaine était de 0,0 / 100 000.
Le pays de naissance de la mère a été documenté pour les 7 infections maternelles ; 4 sont nées hors de France (2 au Maghreb et 2 en Afrique subéquatoriale). Il n’y a pas eu d’épisodes de cas groupés et les 3 infections maternelles autochtones étaient réparties sur le territoire.
Les données collectées à travers le réseau Rénarub en 2016 restent en faveur d’une faible circulation résiduelle du virus de la rubéole reflétant un niveau d’immunité élevé des femmes en âge de procréer du fait du rattrapage vaccinal.
Ce niveau de réceptivité au virus a été estimé en métropole à 3,1 % chez les femmes âgées de 18 à 32 ans dans l’enquête de séroprévalence conduite chez les donneurs de sang en 2013. Cependant, le niveau de réceptivité est plus élevé chez les hommes (7,8 %) et les niveaux de couverture vaccinale en France sont hétérogènes en fonction des départements, ce qui pourrait favoriser l’éclosion de foyers localisés de circulation virale.
Une sous-estimation du nombre réel des infections maternelles est possible au sein du réseau Rénarub, pouvant être essentiellement liée à un défaut de diagnostic chez la femme enceinte, les infections rubéoleuses étant fréquemment asymptomatiques ou atypiques.
La participation active, depuis la création de Rénarub, des laboratoires spécialisés recevant notamment des échantillons de contrôle lorsqu’une infection maternelle est suspectée, laisse penser que même si le réseau n’est pas totalement exhaustif, et si le taux de participation de l’ensemble des laboratoires ou des cliniciens n’est pas de 100 %, la très grande majorité des cas certains et probables est capturée par le système de surveillance.