Hypercholestérolémie : données
Le dispositif de surveillance de l’hypercholestérolémie mis en place par Santé publique France permet d’en étudier la prévalence et ses évolutions temporelles.
Une proportion d’adultes avec un cholestérol-LDL élevé similaire chez les hommes et chez les femmes
Près d’un adulte sur 5 (19,3% [17,0-21,5]) avait un LDL-c >1,6 g/l et 6,0% [4,6-7,4] un LDL-c >1,9 g/l. Le LDL-c moyen était similaire chez les hommes et les femmes (p=0,38), de même que la distribution en classes des valeurs du LDL-c (p=0,65).
La proportion d’adultes avec un LDL-c >1,9 g/l augmentait avec l’âge jusqu’à 45-54 ans (10,3%) puis se stabilisait autour de 7 à 8%.
Les hommes davantage sous traitement hypolipémiant
Parmi l’ensemble des adultes, 8,8% ont bénéficié d’au moins une délivrance d’un traitement hypolipémiant au cours de l’année précédant l’examen de santé. Cette proportion augmentait avec l’âge (quasi nulle chez les plus jeunes vs 28,0% chez les 65-74 ans) et était significativement plus élevée chez les hommes (10,9%) que chez les femmes (6,7%).
Les adultes avec un traitement hypolipémiant étaient en moyenne âgés de 62,0 ans (vs 45,5 ans pour les non-traités) et étaient plus souvent des hommes (60,8% vs 47,5%).
Une prévalence de l’hypercholestérolémie qui n’évolue pas depuis 2006 mais une diminution du dépistage
Entre 2006 et 2015, la cholestérolémie LDL moyenne et la proportion d’adultes avec un LDL-c >1,6g/l et >1,9 g/l n’ont pas évolué de façon significative (respectivement ps=0,09, 0,63 et 0,16).
Par rapport à 2006, la proportion d’adultes ayant déclaré avoir déjà eu un dosage du cholestérol a significativement diminué de 8,7% chez les hommes (ps=0,002) et de 15,5% chez les femmes (ps<0,0001). Cette baisse concernait toutes les classes d’âge à l’exception des 18-34 ans, pour lesquels cette proportion est restée stable (ps=0,06).
Une proportion d’adultes avec un traitement hypolipémiant qui a diminué depuis 2006
La proportion d’adultes avec un traitement hypolipémiant parmi l’ensemble de la population a significativement diminué de 29,6% (ps=0,0001). La cholestérolémie LDL moyenne est restée stable chez les adultes avec un traitement (1,21 g/l) et chez ceux sans traitement (1,31 g/l). Le type de traitement (statines, fibrates, autres) n’a pas évolué significativement sur la période considérée (ps=0,14).
Des disparités régionales de la proportion de patients traités par hypolipémiants
La proportion de patients traités par hypolipémiant n’était pas homogène sur le territoire français en 2014. Les taux les plus élevés étaient observés dans les régions Hauts de France (14,4 %), Grand Est (12,6 %), Normandie (12,9 %) et Centre-Val de Loire (12,2 %). Ces taux élevés pourraient s’expliquer par des taux d’obésité supérieurs à la moyenne nationale et des conditions socio-économiques difficiles, notamment pour les régions Hauts-de-France, Grand Est et Normandie.
Au contraire, tous les départements d’outre-mer ainsi que la région Auvergne-Rhône-Alpes affichaient des taux de prévalence inférieurs de plus de 10% au taux national.