hantavirus
Hantavirus

Les hantavirus, principalement transmis à l’Homme par des rongeurs infectés sont responsables d’infections de gravité variable. Des précautions simples permettent de diminuer le risque d’infection.

Mis à jour le 23 décembre 2024

Hantavirus : données

En France hexagonale

En France hexagonale, de 2005 à 2023, 1 969 cas humains d’infection par un hantavirus (fièvres hémorragiques à syndrome rénal) ont été identifiés par le Centre national de référence (CNR) des Hantavirus (Institut Pasteur), avec un maximum en 2021 (320 cas) et un minimum en 2013 (14 cas).
La répartition géographique des cas est globalement stable depuis 2005, avec la majorité des cas résidant dans la zone d’endémie constituée par le quart nord-est de la France hexagonale, même si une extension vers le sud et l’ouest de la zone d’endémie du virus Puumala est observée depuis quelques années. 

En Guyane

En Guyane, aucun cas d’infection aiguë par le virus Maripa n’a été détecté pour l’année 2023. Depuis 2008, onze cas humains d’infection par l’hantavirus Maripa ont été détectés dont 6 cas mortels.

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De 2005 à 2023, 2 120 cas humains d’infection par un hantavirus ont été identifiés par le CNR des hantavirus à l’Institut Pasteur, principalement causée par l’hantavirus Puumala, dont 1 969 avec un lieu d’exposition le plus probable rapporté en France hexagonale (Tableau 1). Un maximum de cas a été diagnostiqué en 2021 (320 cas) et un minimum en 2013 (14 cas).  Dix cas d’infection par le virus Seoul ont été identifiés en France hexagonale depuis la mise en place du diagnostic en 2012, le dernier ayant été diagnostiqué dans l’Hérault en 2022. En 2023, un cas d’infection par le virus Tula a été détecté dans le département de la Côte d’Or. Il s’agit du 2ème cas détecté depuis la mise en place du diagnostic moléculaire en 2012. 

En 2023, 50 cas d’infection par un hantavirus en France ont été confirmés par le CNR (33 confirmés par la présence de virus Puumala, 1 de virus Tula et 16 confirmés par sérologie et très probablement causé par le virus Puumala) (voir rapport de surveillance 2023). 

L’année 2023 a été considérée comme une année inter-épidémique en France hexagonale avec seulement 50 cas humains d’infection par un hantavirus détectés. Les caractéristiques sociodémographiques des cas sont similaires à celles des années précédentes avec une médiane d’âge de 45 ans, et une prédominance d’hommes (78%). Tous les patients, sauf un, avaient tous été exposés dans la zone connue d’endémie pour le virus Puumala.

Nombre annuel de cas d'infection à hantavirus rapportés par le CNR de 2005 à 2023 en France hexagonale, données CNR des Hantavirus (Institut Pasteur)

AnnéeNombre de cas
202350
202223
2021320
202026
2019123
201853
2017231
201655
2015124
2014103
201314
2012162
201190
2010145
200952
200872
2007109
200621
2005196

Traditionnellement, le pic de détection de cas est observé, chaque année, à la fin du printemps, période à laquelle les jeunes rongeurs nés au début du printemps s’infectent au contact de leurs congénères et libèrent une grande quantité de virus dans l’environnement. En 2023, des cas ont été diagnostiqués toute l’année avec une majorité de cas diagnostiqués entre mai et août (27 cas, 54% de l’ensemble des cas sur l’année).

Distribution mensuelle de cas d'infection à hantavirus rapportés par le CNR de 2010 à 2023 en France hexagonale, données CNR des Hantavirus (Institut Pasteur)
Distribution mensuelle de cas d'infection à hantavirus rapportés par le CNR de 2005 à 2023 en France hexagonale, données CNR des Hantavirus (Institut Pasteur)

La répartition géographique des cas est globalement similaire depuis 2005, avec la majorité des cas résidant et ayant été exposés dans le quart nord-est de la France hexagonale. En 2023, la majorité des cas (74%) ont été diagnostiqués dans le département du Nord, de l’Aisne et des Ardennes, zone connu d’endémicité pour le virus Puumala. Depuis 2017, une extension vers le sud et l’ouest de la zone d’endémie du virus Puumala est observée. Le seul cas détecté cette année en dehors de la zone d’endémie, dans le département du Calvados et sans déplacement en dehors de ce département, est un cas d’infection par un hantavirus présentant une réponse sérologique en faveur d’une infection par le virus Seoul ou un virus proche.

Distribution spatiale des cas d’infection à hantavirus rapportés par le CNR (Institut Pasteur) en 2023 en France hexagonale par département, Données CNR
Distribution spatiale des cas d’infection à hantavirus rapportés par le CNR (Institut Pasteur) en 2023 en France hexagonale par département, Données CNR
(Répartition aléatoire des cas au sein des départements et zone d’endémicité considérée endémique si des cas ont été détectés sur la période 2005-2022).