Points clés
- Les différentes vagues de COVID-19 depuis son émergence en France en 2020 sont à comparer avec précaution, les dispositifs de surveillance étant sujets à des performances variables au fil du temps.
- SI-DEP récupère l’ensemble des résultats de tests RT-PCR et antigéniques avec une remontée quotidienne automatisée des données. Cependant, les stratégies de dépistage et le comportement des personnes en termes de recours aux tests ont évolué en trois ans d’épidémie. Par ailleurs, l’important flux populationnel en Île de France, avec des échanges intra régionaux inter régionaux et internationaux, a un impact sur les dénominateurs utilisés pour le calcul des indicateurs virologiques selon la période de l’année.
- La surveillance syndromique assurée par les dispositifs Oscour ® et SOS Médecins est impactée par le nombre évolutif de services d’urgence et d’associations participant, par le taux de codage et par des modifications de pratiques et des connaissances.
- Les cas de COVID-19 ayant fait l’objet d’hospitalisations conventionnelles ou en service de soins critiques et les décès en établissements de santé ont été systématiquement recueillis à l’aide du système SI-VIC ® sur la base d’une confirmation virologique ou radiologique. Ce système peut être considéré comme robuste dans le temps mais documentait initialement mal la nature de l’infection par SARS-CoV-2 : motif de l’hospitalisation ou comorbidité.
- Les données de séquençage du virus produites par le consortium Emergen, bien que non exhaustives, contribuent au renforcement de la surveillance des variants du SARS-CoV-2. Elles ont permis de suivre l’émergence et la progression successive de plusieurs variants, souvent identifiés d’abord en Île de France.
- Cet ensemble de dispositifs a permis de décrire les tendances épidémiques, de suivre les changements de fréquence et de sévérité de la maladie et d’en tirer des paramètres utiles pour la gestion et l’anticipation, dans une région durement touchée par la COVID-19.
- Le SARS-CoV-2 continuera de circuler et son évolution continuera d’être suivie par Santé publique France, en adaptant les dispositifs de surveillance aux nouvelles connaissances et enjeux autour de cette maladie devenue endémique dans le monde.