VIH et IST bactériennes à la Réunion. Bilan 2023.

Publié le 27 novembre 2024
Mis à jour le 27 novembre 2024

Points clés

Infections à VIH et sida

  • Surveillance du VIH
    • La participation à labo VIH est de 100% : à La Réunion, l’ensemble des laboratoires a participé
    • L'exhaustivité globale de la DO est estimée à 92% en 2023 et est en très légère baisse par rapport à 2022
  • Dépistage du VIH (LaboVIH / SNDS / VIHTest) : après une baisse en 2020, comme sur l’ensemble du territoire national, le dépistage poursuit la hausse amorcée en 2021. A La Réunion, il est de 123,6/1 000 personnes, supérieur au taux pour la France hexagonale (75/1 000 habitants) (hors IdF)
    • Le taux de dépistage est plus élevé chez les femmes que les hommes, sauf chez les 50 ans et plus
    • Les taux de dépistage les plus élevés sont retrouvés chez les femmes de 25-49 ans (264,6/1 000 habitants), les femmes de 15-24 ans (250,3/1 000 habitants) très loin devant les hommes de 25-49 ans (152,7/1 000 habitants)
  • Diagnostic du VIH (DO)
    • En 2023, le taux de sérologies VIH réalisées/1000 habitants est en forte hausse. Le taux de positivité est stable
    • Le nombre de séropositivités découvertes en 2023 est en hausse par rapport à 2022 (57 vs 40)
  • Incidence du VIH et taille de la population non-diagnostiquée 

Les dernières estimations d’incidence remontaient à 2018. A La Réunion, l’incidence a fluctué entre 2012 et 2021, en lien avec les fluctuations observées chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) nés en France. Entre 2021 et 2022, l’incidence à La Réunion a baissé légèrement. Pour 2023, l’intervalle de confiance qui est large ne permet pas de parler d’augmentation malgré la tendance. A La Réunion, en 2023, on estime à 119 [IC 95% : 68-170], le nombre de personnes vivant avec le VIH et non diagnostiquées, ce sont majoritairement des personnes hétérosexuelles nées en France.

  • Diagnostic de sida

Après une baisse jusque 2021, le nombre de diagnostics de sida est en hausse depuis 2021 contrairement aux tendances nationales. La très grande majorité des diagnostics de SIDA étaient posés chez des personnes n’ayant pas connaissance de leur séropositivité au préalable

IST bactériennes : Chlamydia trachomatis, gonocoque et syphilis

De façon générale, les IST sont plus fréquemment dépistées et diagnostiquées à La Réunion qu’en France hexagonale.

  • Dépistage SNDS
    • A La Réunion, le dépistage des IST est stable ou en légère hausse.
    • Le dépistage concerne très largement plus les femmes que les hommes (sauf en ce qui concerne le dépistage de la syphilis chez les plus de 50 ans).
  • Diagnostic SNDS
    • Le diagnostic des IST est stable. Elles restent plus fréquemment diagnostiquées qu’en hexagone (près de 2 fois plus)
    • Les infections à Chlamydia sont diagnostiquées de façon égale entre les sexes chez les moins de 25 ans. Au-delà de cette tranche d’âge, elles concernent beaucoup plus les hommes que les femmes. La tendance est inverse pour le diagnostic des infections à gonocoque qui concerne plus les femmes que les hommes (hormis chez les plus de 50 ans où ce diagnostic est rare et égal pour les 2 sexes). La syphilis est plus diagnostiquée chez les femmes de moins de 25 ans que chez les hommes. Dans les autres tranches d’âge, elle est plus fréquente chez les hommes.
  • SurCeGIDD
    • En 2023, 2 des 3 CeGIDD présents à La Réunion ont contribué à la surveillance.