Points clés
L'été 2017 a été plus chaud que la normale, et marqué par la succession de deux pics et quatre vagues de chaleur,dont deux remarquables :
- une vague de chaleur très étendue et précoce du 17 au 24 juin 2017. 90 départements ont été placés en vigilance canicule jaune ou orange et 96% de la population métropolitaine a été concernée. Cette canicule a présenté des situations d'expositions nouvelles en milieu scolaire.
- une vague de chaleur très intense, localisée dans le Sud, du 31 juillet au 7 août 2017. 23% de la population métropolitaine a été concernée par cette canicule, qui était marquée par des températuresnocturnes très élevées.
9 départements ont été placés en vigilance orange canicule pour la première fois depuis la mise en place du plan national canicule en 2004.
Ce bilan confirme l'existence d'une surmortalité pendant les fortes chaleurs en France, plus marquée pendant les deux vagues de chaleur jugées a priori les plus dangereuses. Sur l'ensemble des périodes de dépassement des seuils, 474 décès en excès sont observés, soit une augmentation de 5% de la mortalité par rapport à celle observée sur les mêmes périodes les années précédentes. La vague de chaleur du 17 au 24 juin totalise 345 décès en excès (+ 7%), et celle du 31 juillet au 7 août 143 décès en excès (+7%). Si les personnes âgées constituent l'effectif le plus important dans les décès, on observe des signaux sur la mortalité chez les autres classes d'âges.
L'intensité de la chaleur, i.e. l'écart aux températures habituelles pour la région, semble demeurer un bon indicateur de la gravité de l'impact.
10 décès sur le lieu de travail potentiellement en lien avec la chaleur ont été signalés pendant l'été, dont 7 survenus lors de la vague de chaleur du 17 au 24 juin. Cet indicateur ne donne qu'une estimation partielle de l'ensemble des impacts potentiels chez les travailleurs.
La chaleur pèse également sur le recours aux soins , au total, 8 000 passages aux urgences et 2 760 consultations SOS Médecins pour pathologies liées à la chaleur ont été enregistrés pendant les pics et vagues de chaleur. Pendant la vague de chaleur de juin, les pathologies liées à la chaleur ont représenté plus de 4% des passages aux urgences et des consultations SOS Médecins totaux chez les 75 ans et plus.
Toutes les classes d'âges sont concernées, avec notamment une représentation importante des moins de 75 ans dans les recours aux soins pour pathologies liées à la chaleur pendant la vague de chaleur de juin 2017. Les 75 ans et plus demeurent la classe d'âge la plus touchée.
En amont de l'été, 500 000 documents décrivant les mesures de prévention ont été diffusés sur le territoire. Pendant les vagues de chaleur, la communication a été renforcée par la diffusion de spots radio et TV, et par des campagnes d'affichage.
Malgré la prévention mise en place, des effets notables sur la santé en France métropolitaine continuent d'être observés en période de chaleur. L'apparition de vague de chaleur dès mi-juin incite à développer des mesures de prévention pour les milieux scolaires.