Points clés
L’été 2019 a été marqué par deux canicules très étendues et intenses, avec des dépassements des seuils d’alerte entre le 24 juin et le 7 juillet et le 21 et le 27 juillet. Lors de ces deux canicules, pour la première fois, respectivement 4 et 20 départements, représentant 7 % et 35% de la population Française métropolitaine, ont été placés en vigilance rouge, compte-tenu des températures diurnes exceptionnelles.
Ces deux canicules ont eu des impacts sanitaires pour les populations exposées. Ces impacts concernaient l’ensemble de la population, qu’il s’agisse des plus âgés comme des plus jeunes :
- 1 462 décès en excès (+9,2 %) ont été observés sur les périodes de dépassement des seuils d’alerte pour les départements concernés. Si la classe d’âge des plus de 75 ans est la plus touchée, les tranches d’âges 15-44 et 65-74 le sont également.
- 572 décès en excès ont été observés dans les départements en vigilance rouge. La surmortalité dans ces derniers est environ 50 % plus élevée que la moyenne des départements touchés.
- Ces vagues de chaleur concentrent 49 % des passages aux urgences (> 10 000 passages) et 65 % des consultations SOS médecin (> 3 500 consultations) de l’été pour l’indicateur sanitaire suivi dans le cadre du PNC (iCanicule, regroupant hyperthermies, déshydratations et hyponatrémies). Les hyperthermies ont particulièrement augmenté durant les vagues de chaleur, touchant l’ensemble des classes d’âge.
Dix décès sur le lieu de travail en lien possible avec la chaleur survenus durant les deux canicules ont également été notifiés.
La prévention de l’impact de la chaleur doit être anticipée en amont des périodes de canicule et renforcée pendant celles-ci. Ces résultats confortent la nécessité d’une prévention adaptée à l’ensemble de la population, notamment lors de vigilances rouge canicule.