Points clés
- L’été 2021 a été marqué par une vague de chaleur de faible intensité dans le Sud-Est de la France en août et des dépassements localisés de courte durée en juin et juillet. Neuf départements sont concernés par ces épisodes, soit 12 % de la population métropolitaine.
- 239 décès en excès (toutes causes confondues) ont été estimés durant les vagues de chaleur, dans les départements concernés, soit une surmortalité relative de + 20 %. Les personnes de 75 ans et plus sont les plus impactés avec 204 décès en excès (+ 25 %) pour cette tranche d’âge.
- Sur l’ensemble de l’été près de 2 500 consultations SOS médecins et près de 15 000 passages aux urgences pour l’indicateur iCanicule (regroupant hyperthermies et coups de chaleur, déshydratations et hyponatrémies) ont été enregistrés. Plus de la moitié des passages aux urgences pour iCanicule ont donné lieu à une hospitalisation, dont 154 en soins intensifs ou réanimation. Les personnes de 75 ans et plus représentent 47 % des passages aux urgences et 32 % des consultations SOS médecins pour iCanicule.
- Aucun accident du travail mortel en lien possible avec la chaleur n’a été notifié par l’Inspection Médicale du Travail.
- Ces résultats soulignent, même lorsque la canicule est courte et peu intense, l’importance d’anticiper l’impact de la chaleur en amont des périodes de canicule et confortent la nécessité d’une prévention adaptée à l’ensemble de la population, notamment les plus vulnérables.
- Sur les mêmes périodes et zones que les vagues de chaleur, 76 décès liés à l’épidémie de Covid-19 ont été enregistrés, très majoritairement pour des personnes âgées de 70 ans et plus. Ainsi, la mortalité liée à l’épidémie de Covid-19 ne peut expliquer à elle seule la surmortalité observée dans les zones impactées par les vagues de chaleur, même si l’épidémie de Covid-19 a pu accroitre la vulnérabilité de certaines populations à la chaleur.