L'exposition à des températures élevées constitue un risque sanitaire majeur, pouvant conduire au décès ou à des séquelles importantes comme cela a été le cas en août 2003 où une surmortalité d'environ 15 000 décès a été observée en France métropolitaine. En France, entre 1950 et 2018, les étés 2006 et 2015 ont été respectivement le quatrième et le troisième été (à égalité avec 2017) les plus chauds derrière 2003, premier, et 2018, deuxième. Les étés 2006 et 2015 ont fait l'objet de bilans à partir d'approches différentes dans la méthode. Le rapport présenté ici a comme objectif principal de produire une évaluation détaillée de la surmortalité observée pendant les canicules des étés 2006 et 2015 (par sexe, âge et département) en utilisant la même méthode et à partir des données exhaustives de décès fournies par l'Insee. En 2006, sur les deux canicules observées, 11 494 décès ont été recensés dont 1 048 décès en excès, soit une augmentation de 10 % de la mortalité. En 2015, sur l'ensemble des quatre canicules observées, 11 636 décès ont été recensés dont 1 722 décès en excès soit une augmentation de plus de 17 % de la mortalité. Quel que soit le sexe, cet excès de décès s'observe principalement dans les classes d'âge élevées, et ce, à partir de 45 ans. Les résultats de ce rapport ne permettent pas de conclure à une baisse du risque lié à la chaleur depuis la canicule de 2003. Les impacts observés en 2006 et 2015 soulignent l'importance de poursuivre les efforts sur les mesures de prévention mises en oeuvre depuis 2004 et la mise en place du Plan national canicule.
Auteur : Ung Aymeric, Corso Magali, Pascal Mathilde, Laaidi Karine, Wagner Vérène, Beaudeau Pascal, Le Tertre Alain
Année de publication
: 2019
Pages : 47 p.