L'inquiétude face au développement endémique de l'obésité est importante. Il est bien établi que la prévalence du surpoids et de l'obésité est plus élevée dans les milieux les moins favorisés et ce, dans tous les pays développés à économie de marché (PDEM), dont la France. La recherche française est extrêmement active à la fois dans l'étude des mécanismes économiques impliqués dans les inégalités sociales de santé et les choix nutritionnels, mais aussi dans l'étude des relations entre les caractéristiques des milieux de vie (quartiers) et l'indice de masse corporelle (recherches Record et Spotlight). Les chercheurs français se sont aussi investis dans l'évaluation scientifique d'interventions. Les projets mis en oeuvre concernent par exemple, le dépistage du surpoids chez des enfants en bas âge (Repopp), les interventions favorisant l'activité physique au niveau des collèges (Icaps), la lutte contre le surpoids des enfants à partir de leviers municipaux (Fleurbaix-Laventie, Epode, Vivons en forme), les interventions mobilisant le principe de l'" universalisme proportionné " auprès de lycéens en surpoids (Pralimap-Inès), les opérations globales ciblant tous les enfants d'une région entière (Aquitaine), la distribution de bons gratuits pour obtenir des fruits et légumes, ou encore l'aide aux choix d'aliments de meilleure qualité nutritionnelle sans coût supplémentaire pour les adultes des quartiers défavorisés (Opticourses, Manger Top). Le défi est maintenant double. Il s'agit de disséminer et de conduire des interventions, issues notamment de la recherche française, ayant fait la preuve de leur efficacité. Il s'agit également de développer de nouvelles initiatives ciblées à partir du corpus des recherches internationales les plus récentes et les plus efficaces.
Année de publication
: 2024
Pages : 41 p.
Collection : Avis d'experts