Pour un grand nombre de personnes, le sommeil apparaît comme un moment de vie, relevant de choix personnels et privés, tels que ceux qui participent à l'intimité de la chambre à coucher. Et certains pourraient penser que cette préoccupation ne relève pas d'une réelle priorité de santé publique mais plutôt d'une simple composante de la qualité de vie. D'ailleurs la Loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique n'en fait pas mention, probablement parce qu'il est difficile de montrer son impact sur les indicateurs globaux de santé tels que les taux de mortalité prématurée ou les prévalences de morbidités, en raison de nombreux facteurs intriqués. Et pourtant chacun se sent concerné par ce sujet, puisque 45 % des Français estiment manquer de sommeil et qu'un Français sur trois déclare souffrir d'un trouble du sommeil. Le déficit et les troubles du sommeil ont des conséquences multiples, au-delà de l'atteinte à la qualité de vie et ceci dans des proportions variables selon les âges, les situations sociales, les lieux de résidence.
Auteur : Depinoy Michel, Delormas Françoise, Broussouloux Sandrine
La Santé de l'homme, 2007, n°. 388, p. 14-15