Avancée en âge : comment agir pour la santé dès la mi-vie

Publié le 23 janvier 2025
Mis à jour le 28 janvier 2025

Ce document de plaidoyer s'adresse aux élus locaux et à l'ensemble des professionnels œuvrant pour et dans les collectivités territoriales. Ces dernières peuvent agir pour un vieillissement en bonne santé de la population de leurs territoires dès la mi-vie, c'est-à-dire entre 40 et 55 ans. Ses objectifs sont de soutenir la prise de conscience des collectivités territoriales de leur rôle clé auprès des adultes à mi-vie dans la prévention de la perte d'autonomie et des maladies chroniques qui commence bien avant le passage à la retraite ; d'aider à l'identification et à l'approche du public cible et de souligner l'apport des actions favorables à la prévention et promotion de la santé à mi-vie dans la lutte contre les inégalités sociales et territoriales de santé. Le plaidoyer fait ressortir les points clés suivants : Plusieurs études montrent que plus on adopte dès la mi-vie des comportements favorables à la santé, plus ils ont un effet bénéfique cumulatif sur le vieillissement ; L'état des lieux de la santé de la population entre 40 et 64 ans vivant en France pointe de nombreux indicateurs préoccupants : maladies chroniques, incapacités précoces. Cette dégradation de l'état de santé est plus importante chez les personnes socio-économiquement défavorisées ; En 2023, en France, l'espérance de vie à la naissance est de 85,7 ans pour les femmes et 80,0 ans pour les hommes. Mais avant l'âge de 55 ans, la part des années de vie restantes en bonne santé diminue depuis 2006. Des travaux semblent en effet indiquer en France une progression des incapacités sévères chez les 50-64 ans. En 2050, les personnes âgées de 60 ans et plus représenteront un tiers de la population vivant en France. Ces chiffres incitent à agir sur les déterminants de santé via une approche globale et multifactorielle dès la mi-vie, car des associations entre habitudes de vie favorables à la santé à mi-vie et vieillissement en bonne santé sont établies. Plus on adopte dès la mi-vie des comportements favorables à la santé, plus il y a un effet bénéfique cumulatif sur le vieillissement ; Les collectivités territoriales contribuent de fait à un écosystème et des dynamiques de proximité favorables ou non à l'adoption de comportements protecteurs de la santé. En agissant sur les environnements et les conditions de vie de la population, elles peuvent favoriser une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, des mobilités actives, un sommeil de qualité, l'accès aux professionnels de santé et à d'autres " facteurs protecteurs " de la santé ; Les collectivités peuvent se faire le relais des messages de prévention, promouvoir les dépistages et encourager le recours aux consultations préventives, notamment dans le cadre du nouveau dispositif "Mon bilan prévention". S'adressant notamment aux adultes de 45 à 50 ans, ce bilan peut être un facilitateur dans l'adoption de comportements favorables à la santé. Sans avance de frais pour l'assuré social, le dispositif constitue une opportunité d'approcher des populations habituellement éloignées du système de soins.

Auteur : Vignollet Clarisse, Soleymani Dagmar, Hamel Emmanuelle, Henry Valérie, Serrano Barbara
Année de publication : 2025
Pages : 8 p.
Collection : État des connaissances