Points clés
- Une épidémie d’infections à Parvovirus B 19 touchant toutes les catégories d’âge et en particulier l’enfant a débuté en mai 2023. Son intensité s’est accrue au dernier trimestre de 2023 et elle poursuit son ascension en 2024 avec un pic qui n’a pas encore été atteint au mois de mars.
- Certains services de périnatalité indiquent une augmentation de fausses couches et de morts fœtales en lien avec une infection à Parvovirus B 19. Des données de laboratoire montrent des tests positifs pour le Parvovirus B 19 dans les prélèvements de liquide amniotique. Ces deux éléments n’ont pas pu être quantifiés nationalement.
- Le nombre de cas d’infections sévères à Parvovirus B 19 serait en augmentation, comme cela a été signalé à Santé publique France par certains médecins urgentistes et réanimateurs. Cette donnée n’a pu être quantifiée.
- La surveillance virologique des infections à Parvovirus B 19 a mis en évidence une augmentation du nombre de diagnostics réalisés dans les trois groupes de la population considérés : enfants de moins de 15 ans, femmes de 20-40 ans et autres personnes âgées de 15 ans ou plus.
- Les données de passage aux urgences montrent une légère hausse des hospitalisations après un passage pour suspicion d’infection à Parvovirus B 19, mais les effectifs restent très faibles.
- Le nombre de décès liés à une infection à Parvovirus B 19 était en moyenne de 1,8/an en période pré-pandémique et touchait majoritairement les adultes. Même si ce nombre reste faible et cohérent avec la faible sévérité de l’infection, il est à surveiller car il a augmenté de façon notable depuis 2022 en lien avec la circulation plus active du virus et affecte davantage les enfants, qui constituent la totalité des 5 décès déjà enregistrés pour l’année 2024 via la certification électronique des décès. Ces 5 décès surviennent chez des enfants âgés de moins d’un an dont 4 nouveau-nés suite à une infection congénitale.