Le Système national d'observation de la sécurité en montagne (Snosm) a été créé en 1996 par la Commission information et sécurité (CIS) du Conseil supérieur des sports de montagne (CSSM) coordonné par le ministère de l'Intérieur (Direction de la défense et de la sécurité civile) et le ministère de la Jeunesse et des Sports (Direction des sports). En période hivernale, l'objectif du Snosm est le recensement de l'activité de secours sur les domaines skiables, pour offrir une meilleure connaissance des accidents en montagne et permettre ainsi la définition d'une politique de prévention. Le système repose sur l'enregistrement des interventions des services de secours sur pistes, chaque année de décembre à avril, dans les 26 départements français disposant d'au moins une station de sports d'hiver. Les informations sont centralisées par département au niveau des préfectures et transmises au Snosm. Une expertise de ce système a été réalisée en 2007 afin d'évaluer dans quelle mesure le dispositif existant permettait de répondre aux objectifs qui lui avaient été fixés. Il s'agissait de porter un jugement sur la pertinence, les procédures et les résultats du système, à partir de l'analyse des documents existants, d'une expertise de la base de données, d'entretiens avec les partenaires du dispositif, et d'une enquête postale auprès des acteurs dans les stations de sports d'hiver et dans les préfectures. En tant que système d'observation des interventions des services de secours, le système respecte strictement les principes décidés par la CIS et fournit des résultats avec un bon niveau d'exhaustivité. Il a permis d'apporter des éléments de connaissance sur les accidents de sports d'hiver, là où il n'existait que peu de données auparavant. Cependant, il présente certaines limites, notamment en termes de population couverte, de nature des données recueillies (sous une forme agrégée, avec très peu de détails sur les caractéristiques des blessés, les circonstances des accidents et l'orientation), d'analyse et de présentation du rapport. Le système ne permet donc pas de répondre à tous les objectifs et il n'a pratiquement pas évolué depuis sa mise en place. Pour améliorer le dispositif, des axes de réflexion ont été proposés au regard d'objectifs redéfinis, notamment sur le circuit de l'information, la présentation des résultats et le plan du rapport, l'évolution du panel de stations avec un panel plus restreint de stations mais faisant l'objet d'un recueil de données plus détaillées sur les accidents, l'intégration d'autres sources de données, notamment celles de l'Association des médecins de montagne ou des données hospitalières, et une meilleure communication sur les résultats. (R.A.)
Année de publication
: 2009
Pages : 75 p.