Points clés
- Entre le 2 mars 2020 et le 20 février 2022, 1 022 cas de syndromes inflammatoires multi-systémiques pédiatriques (PIMS ou MIS-C) ont été signalés à Santé publique France, dont 938 en lien avec la Covid-19. Dans les suites de la circulation intense du SARS-CoV-2 depuis fin octobre 2021, avec remplacement progressif du variant Delta par le variant Omicron au sein des cas de COVID-19, on observe une très nette augmentation du nombre des cas de PIMS depuis début décembre 2021 et ce nombre reste élevé début 2022.
- Le décalage de quatre à cinq semaines observé lors des premières vagues de l’épidémie entre les pics de survenue des cas d’infection par le SARS-CoV-2 et ceux des PIMS, n’est plus retrouvé au cours de ces dernières semaines, pouvant laisser présager un impact différent du variant Omicron par rapport à celui des variants précédents, à la fois en termes de nombre de PIMS consécutifs mais aussi de délai d’apparition de ces cas par rapport à l’infection. Une ré-ascension du nombre de ces cas est possible au cours des semaines à venir.
- 400 cas (39%) ont concerné des filles. L’âge médian des cas était de 7 ans (25% des cas avaient ≤ 4 ans et 75% ≤ 11 ans).
- Plus de huit cas sur 10 étaient confirmés par une RT-PCR et/ou une sérologie pour SARS-CoV-2 positives (n=864, 85%). Le lien avec le virus était probable chez 34 patients, soit 3% des cas (contage avec un sujet positif ou scanner évocateur) et considéré comme possible chez 40 patients (4%). Pour les 84 patients restants (8%), ce lien n’a pas pu être établi.
- En France, l’incidence cumulée des PIMS en lien avec la COVID-19 a été estimée à 6,5 cas pour 100 000 habitants dans la population des moins de 18 ans.