Les inégalités sociales selon les âges et les périodes de vie

Les inégalités sociales s’observent depuis longtemps et ont des répercussions sur la santé tout au long de la vie. Ici sont présentées, à titre d’exemple, des données selon les différents âges de la vie.

Publié le 21 novembre 2024
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Grossesse

En 2012, d’après la cohorte Elfe, la prévalence du diabète gestationnel était de 7,0 % en population générale et de 8,9 % chez les femmes dépistées. En France, un moindre dépistage du diabète gestationnel était retrouvé chez les femmes au niveau d'études le moins ou le plus élevé, et chez les sans profession par rapport aux professions intellectuelles. Les ouvrières présentaient un risque augmenté de diabète gestationnel par rapport aux professions intellectuelles. Les femmes dépistées positives pour un diabète gestationnel avaient un risque augmenté de la naissance d'un enfant de poids élevé pour son âge gestationnel. 

Naissance

En 2021, selon l’enquête nationale périnatale, en France hexagonale, le taux de petits poids de naissance (inférieur à 2 500 g) était de 15,5 % chez les mères appartenant à des ménages avec des revenus mensuels inférieurs à 1 000 € vs 9,4 % pour les ménages avec des revenus mensuels supérieurs à 3 000 €. Ce taux était globalement plus élevé pour La Réunion, la Martinique et la Guadeloupe (entre 10,5 % et 12,4 %) contre 7,1 % en France hexagonale.

Enfance

En 2016, selon l’étude sur la corpulence des élèves de CE1-CE2, 18,7 % des filles et 14,4 % des garçons étaient en situation de surpoids (dont obésité), l’écart entre filles et garçons étant significatif pour la première fois par rapport aux précédents résultats de 2000 et 2007. La prévalence de l’obésité était également significativement plus élevée chez les filles (5,2 %) que chez les garçons (3,2 %).

Les autres caractéristiques associées au surpoids étaient à la fois d’ordre socio-économique, familial et comportemental. Les prévalences du surpoids (dont obésité) étaient significativement plus élevées :

  • chez les enfants issus d’école en réseau d'éducation prioritaire (REP), ou dont les parents avaient un niveau de diplôme inférieur au baccalauréat, une situation professionnelle moins favorable, ou étaient au chômage ;
  • chez les enfants issus de familles de 4 enfants ou plus ;
  • chez les enfants dont les parents étaient en surpoids  ;
  • chez les enfants les plus sédentaires. 

Adulte

La prévalence du diabète est deux fois plus élevée dans les départements et régions d’outre-mer (DROM) que dans l’Hexagone où elle est y est plus élevée dans les départements du Nord-Est alors qu’elle diminue dans dans les départements de l’Ouest.

On la retrouve davantage parmi les personnes ayant un niveau d’études collège ou moins (8,9%, d’après l’étude Constances) que dans les autres niveau d’étude.

Au-delà de la survenue du diabète, d’importantes inégalités sociales et territoriales sont observées dans le recours aux soins des personnes diabétiques et dans leur état de santé. L’étude Entred 3 montrent que les personnes atteintes d’un diabète de type 2 résidant à La Réunion et en Guyane ont un moindre recours aux médecins généralistes par rapport aux Antilles ou à l’Hexagone. Le recours à un diabétologue est également plus faible chez les résidents de Guadeloupe, Martinique, Guyane et La Réunion que de l’Hexagone.  

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