Une circulation simultanée des virus respiratoires
En hiver, de nombreux virus sont présents. Les virus respiratoires sont responsables des rhumes, des rhinopharyngites, des grippes saisonnières, des bronchites et des bronchiolites chez l’enfant. Depuis 2020, la dynamique pandémique de la COVID-19 impacte l’épidémiologie des différents virus responsables des pathologies hivernales.
Ces dernières semaines, la poursuite de l’augmentation précoce de la grippe et le niveau très élevé de cas de bronchiolite se sont ajoutés à la circulation active du virus SARS-CoV-2 sur tout le territoire. Toutes les régions métropolitaines sont désormais en phase épidémique.
La circulation concomitante des virus respiratoires est préoccupante car elle peut induire un impact clinique fort sur les systèmes de soins, notamment sur les hôpitaux. Cette situation est assez atypique des années précédentes plutôt marquées par la succession des différents virus respiratoires.
Dans ce contexte, Santé publique France renforce la surveillance épidémiologique et rappelle les mesures de prévention à adopter.
Comment réduire les risques de contamination ?
Les virus responsables de la bronchiolite, de la grippe et du Covid-19 se transmettent par des gouttelettes (émises par la toux, les éternuements ou par des postillons de personnes infectées par un virus respiratoire) ou par le contact direct des mains d’une personne infectée ou par le contact d’un objet contaminé par une personne malade.
A l’approche des vacances et fêtes de fin d’année avec les rassemblements propices à la transmission de ces virus, Santé publique France rappelle les gestes barrières simples à adopter :
- porter un masque en présence de personnes vulnérables, en cas de promiscuité dans les espaces fermés comme les transports en commun ;
- se saluer sans se serrer la main ou sans s’embrasser ;
- se laver les mains fréquemment ;
- aérer les pièces ;
- tousser et éternuer dans son coude.
Des mesures d’hygiène pour prévenir la bronchiolite
- Se laver les mains avant d’approcher un nourrisson. Cela doit durer 30 secondes, avec de l’eau et du savon ou en utilisant une solution hydroalcoolique s’il n’est pas possible de se laver les mains.
- Éviter, quand cela est possible, d’emmener son enfant dans les endroits publics confinés (transports en commun, centres commerciaux, etc.), où il risquerait d’être en contact avec des personnes enrhumées.
- Ne pas partager les biberons, sucettes ou couverts non lavés.
- Aérer la chambre en ouvrant les fenêtres au moins 10 minutes par jour.
- Ne pas fumer à proximité des bébés et des enfants.
- Nettoyer régulièrement les objets avec lesquels le nourrisson est en contact (jeux, tétines…).
La vaccination reste la meilleure protection contre les formes graves de la grippe et de la Covid-19
Contre le Covid-19 et la grippe, la vaccination est un levier de protection majeur qui permet de réduire considérablement le risque de décès et de formes graves. Elle est ouverte à tous les Français qui le souhaitent et est très fortement recommandée pour :
- les personnes âgées de 60 ans et plus ;
- les résidents d’EHPAD et USLD, quel que soit leur âge ;
- les personnes immunodéprimées, quel que soit leur âge ;
- les personnes souffrant de comorbidité(s), quel que soit leur âge ;
- les femmes enceintes dès le 1er trimestre de grossesse ;
- les personnes vivant dans l’entourage ou en contact régulier avec des personnes vulnérables ;
- les professionnels des secteurs sanitaire et médico-social.
Il n’y a pas de délai à observer entre la vaccination contre la grippe et la vaccination contre le Covid-19 (dose de rappel ou non). Les deux injections peuvent être pratiquées en même temps, sur deux sites de vaccination distincts, par exemple un vaccin dans chaque bras.
- En savoir plus : vaccination-info-service.fr
Une surveillance renforcée pendant la période hivernale
Dans le cadre de ses missions de surveillance, de vigilance et d’alerte dans le domaine des épidémies saisonnières, Santé publique France analyse les données de surveillance de la Covid-19 et des virus hivernaux issues de ses réseaux de partenaires.
La surveillance des épidémies hivernales débute en octobre et se termine à la mi-avril de l’année suivante en France métropolitaine. Elle permet notamment de détecter le début de l’épidémie, de suivre son évolution et d’estimer son impact sur la communauté et les structures de soins.
L'analyse de ces données est publiée chaque semaine dans des bulletins épidémiologiques nationaux et des points épidémiologiques régionaux.