Depuis le 1er juillet, les systèmes d’information relatifs à la surveillance de la COVID-19 ont évolué. Santé publique France maintient la surveillance de l’épidémie à travers son dispositif multi-sources qui permet d’apprécier son évolution. Ce dispositif s’appuie notamment sur les indicateurs relatifs à la surveillance syndromique (recours aux associations SOS Médecins et aux urgences hospitalières, mortalité) et à la surveillance virologique (néoSIDEP) et génomique. En semaine 32 (du 7 au 13 août 2023), la légère augmentation des indicateurs déjà observée les semaines précédentes se poursuit mais les indicateurs restent toujours à des niveaux faibles. La situation actuelle nécessite de rester vigilant et Santé publique France, ainsi que les autorités sanitaires, restent pleinement mobilisées.
Un niveau d’incidence très faible
En semaine 32 (du 7 au 13 août 2023), une augmentation du nombre de passages aux urgences pour suspicion de COVID-19 tous âges confondus est observée (1 547 en S32 vs 979 en S31, soit +58%) en France. La proportion d'hospitalisation après passage aux urgences reste stable.
Les actes médicaux SOS Médecins pour suspicion de COVID-19 augmentent également, avec 1 882 actes en semaine 32 vs 1 515 en semaine 31 soit +24%.
Il est important de noter que ces effectifs restent à des niveaux bas comparativement aux niveaux observés lors des précédentes vagues épidémiques. Pour en savoir plus :
- Bulletin national d'information OSCOUR du 16 août 2023
- Bulletin national d'information SOS Médecins du 16 août 2023
L'incidence* de la COVID-19 en France montre une augmentation de 60 % par rapport à la semaine 31 passant de 7,7 à 12,3 cas confirmés en laboratoire pour 100 000 habitants, restant toutefois à des niveaux très faibles (8 351 cas en S32). Le taux d’incidence augmente dans toutes les classes d’âge, mais est le plus élevé chez les 80 ans et plus (taux d’incidence de 51,2 chez les 90+ et 32,7 chez les 80-89 ans).
La situation actuelle nécessite de rester vigilant et les systèmes de surveillance en place permettent d’apprécier son évolution. Avec les faibles niveaux d’incidence actuellement relevés, il n'est pas inhabituel d'observer des fluctuations ou des phénomènes de circulation active localisés, qui ne se traduiront pas nécessairement par des vagues importantes. Il reste néanmoins important de maintenir la surveillance du SARS-CoV-2 sur la base des systèmes en place, en particulier la surveillance syndromique (réseaux SOS Médecins et OSCOUR, mortalité toutes causes et certification électronique des décès) et la surveillance virologique et génomique.
*A noter que les taux d'incidence doivent être interprétés avec prudence, car cet indicateur ne reflète que les cas confirmés biologiquement en laboratoire et non la situation réelle (moins de tests dans l'ensemble et recours aux tests pouvant varier dans le temps ; non prise en compte des résultats des tests réalisés en officine ni des autotests). Ces données contribuent toutefois à apprécier les tendances.
Une augmentation dans toutes les régions
La plupart des cas positifs confirmés en laboratoire au cours de la semaine 32 provient des mêmes cinq régions que la semaine précédente: Ile-de-France (n=1157), Nouvelle Aquitaine (n=1134), Occitanie (n=1075), Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA, n=1015) et Auvergne-Rhône-Alpes (n=926).
Si une augmentation du nombre de cas est observée dans toutes les régions, la plupart des cas sont toujours rapportés dans des régions touristiques très fréquentées, soulignant le rôle additionnel d’autres types de rassemblements en période de vacances. Cette augmentation pourrait donc se poursuivre ou fluctuer au moment de la rentrée scolaire.
Santé publique France poursuit la surveillance de l’épidémie à travers les systèmes en place qui permettent d’apprécier son évolution.
Plus d’informations :
- Surveillance du COVID-19 à partir du 1er juillet 2023
- Consultez les points épidémiologiques en régions sur le site de Santé publique France
L’adhésion aux mesures de prévention reste nécessaire
Le respect des gestes barrières est toujours de rigueur. L’isolement en cas de test positif pour la COVID-19 et/ou de symptômes et le maintien de l’application des gestes barrières : le port du masque, notamment en présence de personnes âgées ou en cas de promiscuité dans les espaces fermés (dont transports en commun) ou lors de grands rassemblements, ainsi que le lavage des mains et l’aération des lieux clos.
La vaccination contre la COVID-19 avec administration d’une dose de rappel pour les personnes les plus fragiles reste importante pour prévenir des formes sévères en cas de circulation active du virus et la campagne conjointe grippe et COVID-19 fera l’objet d’une prochaine communication.