Chaque année, le diabète continue de progresser et touche plusieurs millions de personnes, notamment les jeunes de moins de 20 ans avec un diabète de type 1. Le programme de surveillance développé par Santé publique France vise à fournir des indicateurs de fréquence, de gravité et d’évolution du diabète en France. A l’occasion de la Journée mondiale du diabète, Santé publique France publie les données actualisées de surveillance du diabète en 2023, également disponibles sur sa plateforme Géodes (prévalence, complications, fréquence de suivi des examens recommandés).
Hausse du diabète de type 1 chez les moins de 20 ans en France
Le nombre de personnes vivant avec un diabète de type 1 chez les moins de 20 ans augmente chaque année. En 2023, ce sont plus de 31 000 jeunes qui étaient touchés par cette maladie. Ce nombre augmente chaque année : il était de 20 300 jeunes en 2012 et a atteint 31 400 en 2023. Il est essentiel de le diagnostiquer le plus rapidement possible pour éviter les complications graves qui peuvent aller jusqu’au coma.
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune qui apparaît en général dans l’enfance ou l’adolescence et qui est détectée suite à des symptômes d’alerte. Cette maladie est liée à de nombreux facteurs, à la fois génétiques et environnementaux. L’un des enjeux de la recherche sur le diabète de type 1 est d’identifier ces différents risques.
En savoir plus
Accédez aux dernières données relatives au nombre de cas et à la prévalence du diabète de type 1 chez les jeunes sont disponibles sur Géodes.
Le diabète : une maladie toujours en progression
En 2023, le diabète (tous types confondus) a continué sa progression. La maladie est plus fréquente chez les hommes que chez les femmes, à l’exception des territoires ultra-marins où les femmes sont les plus touchées.
En France en 2023, plus de 3,8 millions de personnes étaient traitées par médicament pour un diabète, soit 5,6 % de la population.
Les disparités territoriales restent très marquées avec une fréquence du diabète beaucoup plus élevée dans les départements et régions d’Outre-mer et en Seine Saint Denis. A l’opposé, les départements situés à l’Ouest de l’hexagone et notamment en Bretagne enregistrent les fréquences les plus faibles.
Des complications chroniques liées au diabète qui restent fréquentes
En 2023, les hospitalisations pour complications chroniques liées au diabète restent très fréquentes. Parmi les personnes âgées de 45 ans et plus, traitées par médicament pour un diabète, les complications podologiques (plaies du pied et amputations de membre inférieur) touchent respectivement 981 et 286 / 100 000 personnes. Quant aux complications cardio et neuro-vasculaires (accident vasculaire cérébral et infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST) touchent respectivement 589 et 223 / 100 000 personnes.
En savoir plus
Accédez aux taux d'incidence standardisés des complications liées au diabète sur Géodes :
- Taux d'incidence standardisé des amputations de membre inférieur en 2023 – 45 ans et plus en 2023
- Taux d'incidence standardisé des hospitalisations pour plaie du pied en 2023
- Taux d'incidence standardisé des hospitalisations pour infarctus du myocarde transmural en 2023
- Taux d'incidence standardisé des hospitalisations pour accident vasculaire cérébral en 2023
- Taux d'incidence standardisé des hospitalisations pour insuffisance rénale chronique terminale traitée en 2023
Aussi, la surveillance clinique des personnes diabétiques est guidée par les recommandations de parcours de soins établies par la Haute autorité de santé. Depuis 2020, la fréquence de suivi des examens recommandés reste assez stable.
Santé publique France s'engage contre le diabète et les maladies cardiovasculaires en Europe
Santé publique France s’est engagé dans l’action conjointe européenne Joint Action on CARdiovascular diseases and DIabetes (JACARDI) qui vise à réduire le fardeau des maladies cardiovasculaires et du diabète dans les Etats membres de l'Union Européenne.
Cette approche coordonnée, à l'échelle européenne, permet d'obtenir un impact plus important que des actions nationales isolées, contribuant ainsi de manière plus efficace à l'élaboration d'actions de santé publique ambitieuses et durables.
Santé publique France mène et participe à plusieurs projets dans cette action conjointe. Ils concernent le repérage précoce du diabète de type 2, la prévention des complications ou l’amélioration des systèmes de surveillance épidémiologique du diabète.
Santé publique France soutient une campagne sur l’importance du diagnostic précoce chez les jeunes
L’association l’Aide aux Jeunes Diabétiques (AJD) lance cette année une campagne nationale « Ensemble, repérons les signes du diabète de type 1 avant qu’il ne soit trop tard ». Elle vise à favoriser un diagnostic précoce et permettre de limiter les complications allant de l’acidocétose modérée jusqu’au coma*.
L’Observatoire de prévention de l’acidocétose de l’AJD montre qu’en 2023, plus de 4 enfants ou adolescents de moins de 15 ans sur 10 ont été diagnostiqués beaucoup trop tard, avec une acidocétose modérée (24,9 %) ou sévère (17,5 %), voire un coma diabétique (3 %). Il est donc essentiel de favoriser un diagnostic précoce notamment grâce à une meilleure connaissance des symptômes par les parents et les professionnels de santé.
Pour plus d’informations sur la campagne, visitez le site de l'AJD.
*Les messages de ces documents, conçus par l’AJD, en toute indépendance des financeurs privés, sont soutenus et validés par Santé publique France.