Dépistage et diagnostic des hépatites B et C en CeGIDD en 2022, surveillance SurCeGIDD

Publié le 24 septembre 2024
Mis à jour le 23 septembre 2024

Introduction – Cet article analyse l'activité de dépistage et de diagnostic des hépatites B et C dans les centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic du virus de l'immunodéficience humaine (VIH), des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles (IST) (CeGIDD) pour l'année 2022. Méthode – La surveillance SurCeGIDD repose sur l'envoi sécurisé à Santé publique France des données individuelles concernant les consultants en CeGIDD. Les tests de dépistage et les diagnostics des hépatites B et C ont été analysés en fonction des caractéristiques sociodémographiques et des comportements sexuels. Les proportions de consultants dépistés et les taux de positivité ont été décrits pour chaque pathogène et par région des CeGIDD. Résultats – En 2022, 529 453 consultations ont été rapportées par 76% des 304 CeGIDD recensés, un taux de participation en nette augmentation (62,4% en 2021, 50,3% en 2020, 45% en 2018). Les consultants étaient majoritairement des hommes cis (64%) et des jeunes de moins de 30 ans (60%). Un total de 141 989 et 141 718 sérologies de l'antigène AgHBs et des anticorps Ac anti-VHC ont été analysées. Les taux de positivité étaient de 1,1% pour l'AgHBs et 0,7% pour les Ac anti-VHC (dont 12% étaient positifs pour l'ARN viral). Ces taux étaient plus élevés chez les personnes nées à l'étranger (4,0% pour le VHB et 1,6% pour le VHC), les hommes cis hétérosexuels (0,8% pour le VHB) et les personnes transgenres (1,4% pour le VHB et 1,4% pour le VHC), et les hommes cis ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) (0,5%) pour le VHC. Les taux de positivité étaient plus élevés parmi les consultants en Guyane, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Île-de-France pour le VHB, dans le Grand Est pour le VHC et en Centre-Val de Loire pour les deux virus. Conclusion – Grâce à un taux de participation croissant des CeGIDD, la surveillance SurCeGIDD permet une meilleure caractérisation de l'activité de dépistage des hépatites B et C, et du profil des personnes diagnostiquées positives. Il est donc important de maintenir cette participation à un niveau élevé, et d'améliorer l'exhaustivité et la complétude des données recueillies.

Auteur : Tamandjou Cynthia, Delmas Gilles, Chazelle Émilie, Lot Florence, Brouard Cécile
Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 2024, n°. 16-17, p. 354-363