Introduction - En France, la surveillance des infections humaines à Campylobacter est basée sur un réseau de laboratoires volontaires. Elle permet de décrire les caractéristiques épidémiologiques de la maladie, de détecter les cas groupés et de surveiller la résistance aux antibiotiques. Matériel-méthodes - Un cas est défini par l'isolement d'une souche de Campylobacter dans un prélèvement biologique. Les laboratoires volontaires participants envoient chaque souche isolée au Centre national de référence (CNR) des Campylobacters et Hélicobacters pour caractérisation de l'espèce et de la sensibilité aux antibiotiques. Résultats - Le nombre annuel de souches reçues au CNR a augmenté de 97 % entre 2003 et 2010. L'âge médian des personnes infectées était de 24 ans (extrêmes : 0 mois-100 ans). En moyenne, 25 % des souches isolées par an l'ont été chez des enfants âgés de moins de 6 ans, et 45 % des souches ont été isolées chaque année entre juin et septembre. La résistance aux quinolones a atteint 49 % pour C. jejuni et 79 % pour C. coli en 2010. Conclusion - Les données de surveillance 2003-2010 montrent une augmentation du nombre de cas d'infections à Campylobacter depuis 2003, un pic estival marqué et une résistance élevée et croissante aux quinolones. (R.A.)
Auteur : King LA, Megraud F
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2012, n°. Hors-série, p. 11-3