Gonococcie
Gonococcie

En augmentation, et plus fréquente chez les 50 ans et plus entre 2021 et 2023, la gonococcie est une infection sexuellement transmissible due au gonocoque. Cette pathologie peut avoir de lourdes conséquences.

Mis à jour le 28 novembre 2024

Gonococcie : notre action

Les gonococcies sont une infection sexuellement transmissible dues au gonocoque. Le nombre de cas de cette infection est en augmentation entre 2021 et 2023 chez les hommes et les femmes, notamment ceux de 50 ans et plus. Malheureusement, si ces infections ne sont pas toujours à l’origine de symptômes visibles pour la personne qui en est atteinte, elles peuvent avoir de lourdes conséquences comme une augmentation du risque de contamination par le VIH ou la stérilité, surtout chez la femme. Près de 23 000 personnes ont été diagnostiquées en secteur privé pour un infection à gonocoque en 2023 en France.

Pour être efficace et permettre de réduire l’incidence du VIH et des autres IST, la prévention doit reposer sur la combinaison des différents outils de prévention : utilisation du préservatif, dépistage répété et régulier du VIH et des autres IST comme les gonococcies, traitement adapté. Une attention particulière doit être apportée à la question du dépistage afin de réduire le délai entre l’infection et le diagnostic et d’assurer une mise sous traitement précoce.

L’enjeu pour Santé publique France est de réussir à accompagner les populations prioritaires comme la population des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), notamment les jeunes HSH. Le suivi épidémiologique et une meilleure connaissance des publics cibles ainsi que de leur environnement permettent à Santé publique France d’adapter au mieux les campagnes de prévention qui leur sont dédiées.

La surveillance épidémiologique des gonococcies

La surveillance des gonococcies repose sur plusieurs dispositifs.

  • Surveillance SurCeGIDD : tous les CeGIDD sont réglementairement concernés par cette surveillance qui porte sur le dépistage et le diagnostic d’infection à VIH, des hépatites virales, de la syphilis, des infections à Chlamydia trachomatis, à gonocoque et à mycoplasma genitaliume, des condylomes et de l’herpès génital (données individuelles sociodémographiques, comportementales, cliniques, biologiques). Le format attendu des données est disponible sur le site de Santé publique France.
  • Données du système national des données de santé (SNDS) : les données de remboursement des soins par l’Assurance maladie permettent la surveillance de l’activité de dépistage de la gonococcie réalisée en laboratoires privés et publics (hors hospitalisations en secteur public. Elles permettent également la surveillance des diagnostics de la gonococcie.

La mesure de l'évolution des comportements vis-à-vis de la prévention

Parallèlement à la surveillance épidémiologique du VIH, Santé publique France pilote plusieurs dispositifs d’enquêtes auprès de la population générale ou de publics spécifiques. Ces enquêtes sont des outils d’aide à la décision des politiques publiques de santé.

La prévention des infections sexuellement transmissibles

Santé publique France conçoit des dispositifs de prévention adaptés aux différentes populations prioritaires : grand public, jeunes, hommes qui ont des rapports sexuels avec les hommes (HSH), migrants. L’objectif de cette démarche est de faire évoluer les comportements et aider le public à adopter les réflexes et attitudes favorisant la santé sexuelle.