Points clés
Syphilis récente
- En 2017, le nombre de syphilis récentes (contaminations datant de moins de 1 an) rapportées dans le réseau RésIST est stabledepuis 2015, notamment chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Ceux-ci représentent 81% despersonnes diagnostiquées pour une syphilis récente en 2017.
- Près d’un tiers des patients sont co-infectés par le VIH.
Infections à gonocoque
- En 2017, le nombre d’infections à gonocoque déclarées continue d’augmenter (+71% entre 2015 et 2017). Cette augmentations’observe chez les HSH et chez les hétérosexuels.
- Les HSH représentent 71% des personnes diagnostiquées pour une gonococcie en 2017.
- Plus de la moitié des personnes diagnostiquées sont asymptomatiques.
- Une souche de gonocoque résistante à la ceftriaxone (traitement de référence de la gonococcie) a été isolée en 2017 par le CNR des IST bactériennes.
Infections à Chlamydia trachomatis
- En 2015 et 2017, le nombre notifié d’infections génitales à Chlamydia trachomatis augmente chez les femmes et les hommes (+9% et +29% respectivement).
- Près de deux tiers (60%) des cas rapportés en 2017 concernent des femmes, en majorité âgées de 15 à 24 ans.
- En 2017, le nombre de lymphogranulomatoses vénériennes rectales (LGV), quasi-exclusivement diagnostiquées chez des HSH (90%), diminue.
Evolution de la surveillance
- Les réseaux de laboratoires Renago et Renachla ont été arrêtés au 1er janvier 2019 et sont remplacés par des enquêtes répétées LaboIST auprès de l’ensemble des laboratoires, dans le but de disposer de données d’activité de dépistage et de diagnostic pour la syphilis et les infections à gonocoque, à Chlamydia trachomatis et à Mycoplasma genitalium, au niveau national et régional.
- La surveillance de l’activité de dépistage et de diagnostic des IST en CeGIDD se met en place de façon progressive, sur la base d’un recueil de données individuelles. Cette surveillance spécifique permettra à moyen terme de réorienter le réseau de cliniciens RésIST vers les consultations hospitalières.
- Les données de remboursements des tests de dépistage des IST par l’assurance maladie sont exploitées désormais de façon régulière. Elles permettent de connaître l’activité de dépistage des IST dans le secteur privé (laboratoires de ville, établissement de soins privés) en France entière et par région.