En France, la surveillance virologique, incluant un sérotypage, est réalisée en routine parallèlement à la surveillance épidémiologique des nouveaux diagnostics d'infection à VIH. La combinaison des données virologiques et épidémiologiques permet de décrire les personnes diagnostiquées selon le type, le groupe et le sous-type de VIH. Entre 2003 et 2010, parmi les 55 158 découvertes de séropositivité VIH, la part du VIH-2 était de 2%, celle du VIH-1 de 98%. Le VIH-2 concernait majoritairement des personnes contaminées par rapports hétérosexuels, nées en Afrique de l'Ouest. Ces personnes étaient diagnostiquées à un âge plus avancé et à un stade plus souvent asymptomatique que celles infectées par un VIH-1. Les co-infections VIH-1 et 2 concernaient 0,1% des diagnostics, de même que les infections par le VIH-1 de groupe O. Parmi les diagnostics d'infection par le VIH-1, le virus de sous-type B était majoritaire (59%). Les personnes infectées par un virus non-B étaient plus jeunes, plus souvent asymptomatiques que les personnes infectées par un virus B. La part des virus non-B chez les usagers de drogues a augmenté ces deux dernières années. (R.A.)
Auteur : Lucas E, Cazein F, Brunet S, Thierry D, Pillonel J, Lot F, Pinget R, Leclerc M, Benyelles L, Da Costa C, Semaille C, Barin F
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2012, n°. 46-47, p. 533-7