Chikungunya, dengue et zika - Données de la surveillance renforcée en France hexagonale 2024

La surveillance de la dengue, du chikungunya et du zika est basée sur la déclaration obligatoire. Du 1er mai au 30 novembre de chaque année, pendant la période d’activité des moustiques vecteurs cette surveillance est renforcée avec des investigations de chaque cas et mise en place d’action de prévention en lien avec les Agences régionales de santé (ARS) et les opérateurs de démoustication (voir dispositif de surveillance et partenaires).

Mis à jour le 26 juin 2024
Dans cet article

Cas importés de dengue, chikungunya et Zika en France hexagonale

Du 1er janvier au 30 avril 2024, ont été notifiés par la Déclaration Obligatoire (données non consolidées) :

  • 2 166 cas importés de dengue dont 82% contractées en Martinique ou en Guadeloupe et 5% en Guyane, départements où sévit une épidémie importante. Lors des 5 dernières années, le nombre moyen de cas importés de dengue signalés par déclaration obligatoire était de 128 entre le 1er janvier et le 30 avril
  • 5 cas importés de chikungunya
  • 2 cas importés de zika

Du 1er mai 2024 au mardi 25 juin 2024, ont été identifiés en France hexagonale :

  • 662 cas importés de dengue, dont 570 dans les départements où l’implantation d’Aedes albopictus a été documentée; 58% des cas (386/662) revenaient de Guadeloupe ou de Martinique
  • 2 cas importés de chikungunya (n=2 dans les départements colonisés par Aedes albopictus)
  • 1 cas importé de Zika (n=1 dans les départements colonisés par Aedes albopictus)
Nombre de cas confirmés ou probables importés de chikungunya, de dengue et de Zika, par région, France hexagonale (du 01/05/2024 au 25/06/2024).
RégionDengueChikungunyaZika
Auvergne-Rhône-Alpes10001
Bourgogne-Franche-Comté2700
Bretagne4100
Centre-Val de Loire3500
Corse000
Grand Est4100
Hauts-de-France4300
Ile-de-France10410
Normandie4500
Nouvelle-Aquitaine5600
Occitanie5110
Pays de la Loire3800
Provence-Alpes-Côte d'Azur8100
Total66221
Répartition des cas importés de Dengue par pays ou zone de séjour (données du 01/05/2024 au 25/06/2024)
Pays ou zone de séjourNombre de cas
Martinique241
Guadeloupe145
Indonésie81
Brésil41
Maurice25
Thaïlande14
Côte d'Ivoire13
Maldives12
Polynésie Française10
La Réunion 9
République démocratique du Congo8
Guyane Française7
Djibouti4
Egypte4
Mexique4
Sri Lanka4
Inde3
Malaisie3
Togo3
Argentine2
Cameroun2
Costa Rica2
Emirats Arabes Unis2
Mayotte2
Philippines2
Arabie Saoudite1
Bolivie1
Cambodge1
Comores1
Congo1
Cuba1
République Dominicaine1
Honduras1
Nouvelle-Calédonie1
Pérou1
Saint-Barthélemy1
Saint-Marin (partie française)1
Sénégal1
Singapour1
République Unie de Tanzanie1
République Bolivarienne du Venezuela1
Vietnam1
Zimbabwe1
En cours d'investigation1
Total662

 

Répartition des cas importés de Chikungunya par pays ou zone de séjour, données du 01/05/2024 au 25/06/2024)
Pays ou zone de séjourNombre de cas
Brésil1
Côte d'Ivoire1
Total2

 

Répartition des cas importés de Zika par pays ou zone de séjour, données du 01/05/2024 au 25/06/2024)
Pays ou zone de séjourNombre de cas
Thaïlande1
Total1

 

Cartes de présence du moustique tigre (Aedes albopictus) en France hexagonale
Cartes de présence du moustique tigre (Aedes albopictus) en France hexagonale
Source : https://sante.gouv.fr/

Episodes de transmission autochtone de dengue, chikungunya et Zika

La détection d’un cas de dengue, chikungunya ou Zika donne lieu à des investigations épidémiologiques et entomologiques pour déclencher rapidement des mesures de lutte antivectorielle et ainsi limiter le risque de transmission locale du virus. Lorsqu’un cas autochtone est identifié (personne n’ayant pas voyagé récemment en zone de circulation des virus, s’étant contaminée localement), les mesures de lutte antivectorielle sont renforcées avec la réalisation de deux traitements adulticides de démoustication dans un périmètre élargi (300 m). Une recherche active de cas est également mise en œuvre autour des foyers de cas autochtones, pour déterminer l’étendue de la transmission locale et ajuster le périmètre du traitement de lutte antivectorielle si nécessaire. Cette recherche active est réalisée conjointement par Santé publique France et les agences régionales de santé concernées. Elle repose sur la sensibilisation des professionnels de santé des secteurs concernés et de la population générale, et sur des enquêtes en porte-à-porte dans le voisinage des cas connus pour identifier d’éventuels autres cas. Des mesures adaptées de sécurisation des produits issus du corps humain (sang, greffes…) sont également mises en œuvre.

Au 25/06/2024, aucun épisode de transmission autochtone n’a été détecté.