Le coronavirus responsable du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) a émergé fin 2002 en Chine et a rapidement diffusé dans 30 pays, responsable d’une épidémie mondiale. Cette épidémie n’a duré que quelques mois (novembre 2002-juillet 2003), interrompue notamment grâce à des mesures de prévention et de contrôle drastiques. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rapporté un total de 8 096 cas probables signalés pendant cette période, dont 774 décès (taux de létalité de 9,6%). L’épidémie a été marquée par sa diffusion très rapide dans un nombre important de pays notamment via le trafic aérien, ainsi que par son impact important sur les professionnels de santé (plus de 20% de la totalité des cas selon l’OMS), particulièrement exposés au virus lors des soins prodigués aux personnes infectées.
Une surveillance épidémiologique coordonnée par Santé publique France
En France, une réponse a été mise en place dès le déclenchement de l'alerte internationale, avec une surveillance épidémiologique coordonnée par Santé publique France. Tout cas possible de SRAS devait être signalé à Santé publique France et mis en isolement strict. L’évaluation médicale et épidémiologique permettait le classement en cas exclu ou cas probable. Les personnes contacts des cas probables étaient mises en quarantaine pendant 10 jours à domicile et suivies quotidiennement.
cas possibles de SRAS ont été signalés en France entre mars et juillet 2003
Au total, 437 cas possibles de SRAS ont été signalés en France entre mars et juillet 2003. Sept cas probables ont été retenus dont un patient décédé, et 77 contacts ont été suivis. Aucune transmission secondaire n'a été identifiée sur le territoire français.