La pandémie de Sras apparue en 2003 en Asie diffuse rapidement dans trente pays avant de s'interrompre en trois mois, grâce à des mesures de prévention et de contrôle drastiques. En France la réponse mise en place dès le déclenchement de l'alerte internationale inclut une surveillance épidémiologique centralisée à l'InVS. Tout cas possible de Sras doit être signalé à l'InVS et mis en isolement strict. Le suivi médical et épidémiologique permet le classement en cas exclu ou cas probable. Les personnes contacts des cas probables sont mises en quarantaine pendant 10 jours à domicile et suivies quotidiennement. Au total, 437 cas possibles de Sras sont signalés entre mars et juillet 2003. Sept cas probables sont retenus dont un décédé, et 77 contacts sont suivis. Aucune transmission secondaire n'est identifiée. Au décours de cette épidémie nous avons interrogé des cliniciens et épidémiologistes responsables du suivi des cas et des contacts, sur leur vécu vis à vis du risque infectieux et de la gestion des signalements. Une réflexion éthique autour de l'isolement et de la quarantaine apparaît nécessaire, de même qu'une meilleure préparation aux risques infectieux émergents, notamment en renforçant nos capacités d'alerte, de diagnostic biologique et d'investigation, en améliorant la prise en charge des patients et en développant la recherche opérationnelle. (R.A.)
Auteur : Emmanuelli J, Bitar D
Année de publication
: 2004
Pages : 40 p.